Les Modules / Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent — Hervé Coqueret — Palais de Tokyo — Exposition — Slash Paris

Passé : 8 juillet → 4 septembre 2011

Le Cercle

Hervé Coqueret, artiste et réalisateur, porte un regard sur la réalité à travers le filtre du cinéma. Attractif, séduisant, son travail artistique propose une vision romantique des liens qui se nouent entre fiction et réalité. L’artiste, fasciné par le cinéma et les images, ne cesse de manipuler ces dernières, de les analyser et les déconstruire pour ensuite en recomposer de nouvelles. Chacune de ces créations évoque alors un décor, un fond pour une possible histoire. Bien qu’autonome les unes des autres, leur réunion au sein de l’espace d’exposition créer inévitablement de nouveaux liens.

L’exposition, intitulée « Le cercle », référence à une forme universelle et à la consonance sociale et familiale, propose au spectateur d’entrer dans une zone. Hervé Coqueret réalise un ensemble d’œuvres dont les points communs pourraient être l’assemblage, la construction et la superposition. Ainsi La fin, photographie d’un soleil couchant, est constituée de 390 feuilles de papier de format A4 présentées sur un mur tapissé d’aluminium. Résultat d’un procédé simple, le geste provoque une emphase sur ce phénomène qui se regarde à la fois comme un spectacle et une image. Sur le mur contigu, l’image en noir et blanc d’un pavillon moderne délabré évoque quant à elle un paysage moderne plus dramatique. Les feuilles de papier, cousues les unes aux autres, laissent apparaître une image de grand format. Univers intime, familial, que cachent les murs de cet espace domestique dans lequel le visiteur pourrait hypothétiquement entrer ? La sculpture constituée de cassettes vidéo, extraits de la collection personnelle de l’artiste, contient de multiples schémas de narration, mais seuls les titres et images des jaquettes forment un support de projection mentale. Le cinéma produit en permanence de nouvelles références, une constellation fictive qui alimente insatiablement et à l’infini l’envie de cinéma de l’artiste.