Les noirs du blanc, les blancs du noir

Exposition

Peinture

Les noirs du blanc, les blancs du noir

Passé : 13 octobre 2019 → 21 mars 2020

Gagosian annonce la représentation de l’Estate de Simon Hantaï (1922–2008), depuis ce septembre 2019. Pour inaugurer cette représentation, une exposition de peintures et sérigraphies en noir et blanc datant de 1969 à 1997, Les noirs du blanc, les blancs du noir, est présentée à la galerie Gagosian du Bourget jusqu’au 21 mars 2020.

Hantaï est célèbre pour son utilisation “du pliage comme méthode” : la toile pliée, parfois nouée, est uniformément peinte, puis dépliée et révèle ainsi une alternance de surfaces colorées et de réserves non peintes.

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Vue de l’exposition Les Noirs du Blanc, Les Blancs du Noir, 2019 © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2019. Photo: Thomas Lannes. Courtesy Gagosian

Né à Bia en Hongrie, Hantaï a étudié à l’École des beaux-arts de Budapest de 1941 à 1946 avant d’immigrer à Paris en 1948 dans le contexte tumultueux de l’après-guerre dans son pays. À Paris, il rejoint le cercle des surréalistes d’André Breton et réalise plusieurs peintures biomorphiques fantastiques avant de découvrir le travail de Jackson Pollock et de rompre avec le groupe surréaliste en 1955. " L’ action painting" de Pollock a directement influencé la peinture de Hantaï qui se tourne alors vers l’abstraction et crée des œuvres de dimensions monumentales. En 1960, Hantaï, conciliant automatisme surréaliste et allover de l’expressionnisme abstrait, réalise ses premiers pliages. Cette méthode, qui domine désormais l’ensemble de son travail, est à l’origine d’une œuvre complexe et multiforme.

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Simon Hantaï, dans son studio, Meun, 1967 © Edouard Boubat

Ses pliages révèlent de magnifiques nuances de couleur, mais Hantaï en a également réalisé d’autres uniquement avec de la peinture noire sur une toile blanche. L’exposition Les noirs du blanc, les blancs du noir explore cet aspect de l’œuvre de l’artiste : sans l’intervention de la couleur, les peintures et sérigraphies en noir et blanc célèbrent l’esthétique formelle du pli et illustrent l’évolution de la manière dont Hantaï conçoit l’acte pictural.

Cette exposition présente principalement quatre peintures monumentales, réalisées à l’huile et à l’acrylique et qui font partie de la série des Études. Réalisée à la fin des années 1960, à l’apogée des expérimentations de Hantaï avec la méthode du pliage, cette série témoigne de la volonté d’éliminer la main de l’artiste dans l’acte de peindre. Les Etudes révèlent un entrelacement de plis d’un blanc éclatant sur la toile ; elles peuvent évoquer des images familières de la nature — peut-être un sous-bois de feuilles ou une volée d’oiseaux — mais constituent plus fondamentalement une abstraction pure.

Hantaï est devenu citoyen français en 1966 et a gagné une reconnaissance croissante au cours des deux décennies suivantes, notamment lorsqu’il fut invité à représenter la France à la Biennale de Venise en 1982. Cependant, quelques mois plus tard, il décide de se mettre en retrait de la scène publique, cessant sa pratique et refusant de présenter de nouvelles œuvres jusqu’en 1998. Après cette période d’isolement, Hantaï commence à modifier ses œuvres existantes — à savoir, un ensemble d’immenses pliages qu’il avait exposés en 1981 au CAPC Musée d’Art Contemporain, à Bordeaux. Il fait photographier ses peintures de 15 mètres de long et crée des sérigraphies en noir et blanc à partir des images photographiques déformées par l’angle de la prise de vue, puis redressées et imprimées aux côtés de bandes de toile blanche. Pour Hantaï, l’impression en multiple et le pliage étaient ici intrinsèquement liés, les deux procédés impliquant la répétition d’une technique établie dans le but de produire des variations subtiles.

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Vue de l’exposition Les Noirs du Blanc, Les Blancs du Noir, 2019 © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2019. Photo: Thomas Lannes. Courtesy Gagosian

Pour ses Laissées, Hantaï découpe les peintures de Bordeaux en sections plus petites et les présente, chacune, comme une nouvelle œuvre. Paradoxalement, en utilisant un cutter sur ces grandes compositions, il inflige simultanément un acte de violence irréversible à son propre art, et il préserve les éléments visuels les plus fondamentaux de ses pliages. Hantaï continue à travailler dans un isolement presque total jusqu’à sa mort en 2008. Il laisse derrière lui un corpus d’œuvres quasi-fractales dont les surfaces révèlent la combinaison des marques intentionnelles et accidentelles.

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Simon Hantaï est né en 1922 à Bia, en Hongrie. Il est décédé en 2008 à Paris. Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques suivantes: le CAPC Musée d’Art Contemporain, Bordeaux, France; Centre Pompidou, Paris; Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, DC; Musée des beaux-arts et le Ludwig Museum, Budapest; Musée d’Art moderne de la Ville de Paris; Museum of Fine Arts, Houston; Museum of Modern Art, New York; National Gallery of Art, Washington, DC; et le Solomon R. Guggenheim Museum, New York. Parmi ses expositions on compte : Hantaï, Rétrospective, Musée National d’Art Moderne, Paris (1976); 1960–1976, CAPC Musée d’Art Contemporain, Bordeaux (1981); 40ème Biennale de Venise (1982); Donation Simon Hantaï, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (1997); Hantaï, Collections du Musée national d’art moderne–Centre Pompidou et autres collections publiques françaises, Musée d’Art Moderne, Céret, France (1998); Werke von 1960 bis 1995, Westfälisches Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte, Münster, Allemagne (1999); Centre Pompidou, Paris (2013); Villa Medicis, Rome (2014); et Hantaï,Ludwig Museum, Budapest (2014).

En savoir plus

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800, avenue de l’Europe

93350 Le Bourget

T. 01.48.16.16.47

www.gagosian.com

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 19h
Et sur rendez-vous

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L’artiste

  • Simon Hantaï