Lyndi Sales — Lumière préternaturelle
Exposition
Lyndi Sales
Lumière préternaturelle
Passé : 10 mai → 21 juin 2014
« Je me retrouvais où j’avais été tandis que je regardais les fleurs — j’étais revenu dans un monde où tout brillait de la lumière intérieure et était infini dans sa signification »1
Réalités et perception sont au cœur de l’œuvre de Lyndi Sales. L’artiste interroge notre capacité et notre désir de regarder et voir. A ces questionnements physiologiques et psychologiques s’ajoute une idée, une aspiration d’ordre utopique. Fascinée par la science et l’ésotérisme, l’artiste transforme expériences personnelles et faits de société en une réflexion plastique universelle. Ainsi, la perte d’un être cher la mène à l’exploration de la fragilité et du hasard, tandis qu’un trouble de la vue la conduit vers l’étude de la vision. Aussi concret que puisse être le point de départ de son travail, Lyndi Sales cherche la métaphore et la symbolique. Son travail est animé par une profonde curiosité pour l’humain, le sens de l’existence et le besoin de transcendance de l’Homme — sujets dont elle offre une approche jubilatoire.
Lumière Préternaturelle
Les œuvres que présente Lyndi Sales à la galerie Maria Lund prennent la forme de découpages laser sophistiqués, sur papier et plexiglass. Elles sont inspirées par les réflexions sur la perception dont Aldous Huxley fait état dans Les portes de la perception. Le titre même de cet ouvrage fait référence à une citation de l’artiste William Blake : Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infinie2. On retrouve ici la fascination de Lyndi Sales pour les analogies troublantes entre infiniment grand et infiniment petit. Ainsi, dans les réseaux de formes graphiques que découpe l’artiste, le spectateur perd toute notion d’échelle et de logique. Les collages de papiers et de couleurs multiplient le sens, les significations, tandis que les surfaces semi-transparentes, irisées et brillantes du Perspex — une forme de plexiglass — suggèrent une multitude d’univers parallèles qui se reflètent, s’influencent et se répondent. Les œuvres font références aux symboles spirituels tels que le Vesica piscis — deux cercles qui s’entrecroisent, métaphore de l’union, de la conception, du passage entre vie et mort et transition du physique au spirituel — mais également aux interrogations scientifiques quant à la matière noire ou le champ magnétique de la terre.
En partant de modèles et de signes établis, Lyndi Sales suggère un dépassement, une réalité élargie, en écho au titre de l’exposition Lumière préternaturelle3 signifiant une lumière autre, au-delà du naturel.
1 Aldous Huxley, Les portes de la perception, 1954. Paris, Les éditions du Rocher, collection 10|18. p.23
2 William Blake, Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, 1790 — 1794
3 Aldous Huxley utilise dans son essai sur les drogues psychédéliques, le Ciel et l’Enfer, le terme de « lumière préternaturelle » pour qualifier les paysages visionnaires décrits par les poètes éclairés et les amateurs d’expériences mystiques dans l’art occidental et la philosophie bouddhique. Aldous Huxley, le Ciel et l’Enfer, 1956. Paris, Les éditions du Rocher, collection 10|18.
Hors les murs
Du 23 mai au 6 septembre, l’installation Audience de Lyndi Sales est présentée au Bon Marché Rive Gauche dans le cadre de L’Entrée sur L’Art Contemporain en collaboration avec Slick Art Fair. L’installation — un grand œil suspendu constitué d’une multitude d’iris, de regards — fait partie de la réflexion de l’artiste sur la perception. L’Entrée sur l’Art Contemporain, 1er étage Le Bon Marché Rive Gauche 24 rue de Sèvres Paris 7e arr. Magazine Le Bon Marché
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Vernissage Mardi 13 mai 2014 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de midi à 19h
Et sur rendez-vous
Printemps 2020 : la galerie est ouverte sur rendez-vous