Massinissa Selmani — Ce qui coule n’a pas de fin
Exposition
Massinissa Selmani
Ce qui coule n’a pas de fin
Passé : 16 février → 13 mai 2018
Pour son exposition au Palais de Tokyo, Massinissa Selmani s’est rendu sur les traces de Louise Michel en Algérie et en Nouvelle-Calédonie, où cette figure légendaire de l’anarchisme fut déportée de 1873 à 1880, après la défaite de la Commune de Paris. Elle y côtoya non seulement les Kanaks, dont elle soutint la révolte, mais également des Algériens qui y avaient été envoyés au bagne après les insurrections de mars 1871 en Kabylie. De cette rencontre, Louise Michel noua des amitiés avec les Algériens déportés et leur promit de leur rendre visite. Entre octobre et décembre 1904, quelques mois seulement avant sa mort, elle entreprit ce voyage en Algérie où elle donna de nombreuses conférences dénonçant les religions, le militarisme et la violence coloniale.
S’inspirant de cet épisode historique méconnu, Massinissa Selmani réalise une installation, où, si le dessin est omniprésent, il déborde de la page pour investir l’espace sous des formes variées. L’artiste y étend par ailleurs ses questionnements au contexte actuel, à la diffusion de la révolte et au positionnement « devant la douleur des autres », selon l’expression de Susan Sontag.
L’exposition de Massinissa Selmani poursuit un travail d’expérimentation autour du dessin, mêlant une approche documentaire à des constructions fictionnelles, prenant pour points de départ les actualités politiques et sociales issues de coupures de presse. Par la confrontation, la juxtaposition voire la superposition d’éléments réels dont le contexte est systématiquement occulté, Massinissa Selmani crée des scènes énigmatiques et ambiguës témoignant de l’absurdité des comportements humains ou de l’architecture comme instrument de pouvoir.
Commissaire :Yoann Gourmel
Horaires
Tous les jours sauf le mardi de midi à minuit
Fermé le mardi
Tarifs
Plein tarif 12 € — Tarif réduit 9 €
Gratuité pour les visiteurs de moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires des minimas sociaux…