Matthieu Gafsou — Ordinaires
Exposition
Matthieu Gafsou
Ordinaires
Passé : 19 novembre → 30 décembre 2010
La photographie « entre empreinte et trahison d’une réalité »
Qu’il s’agisse de nature ou de ville, Matthieu Gafsou aime explorer le paysage de l’espace urbain et le transfigurer. « Ce qui m’importe, c’est d’insuffler de la poésie dans le monde désenchanté dans lequel nous vivons. On peut arracher le banal à sa signification quotidienne, pour en faire un nouvel objet qui donne matière à penser et à s’évader… L’impression de légèreté, et même de fragilité que je recherche dans mes photographies vient contredire l’ordinaire de la ville qui nous enferme dans ses certitudes »
Parmi les figures qui l’ont influencé, il cite Walker Evans parce qu’« il y a dans son travail, une beauté de l’objet banal qui me fascine ». Son point de vue serait celui de « l’usager-flaneur-esthète» ; il est passionné par la dialectique art/reel de la photographie, ce qui le conduit à créer des images qui transcrivent une forme « d’inquiétante étrangeté architecturale ». Ainsi, il s’interroge sur sa relation à la photographie : « Chaque photographie est manipulation, discours ».
Dans cette série Ordinaires « c’est notre rapport même au réel qui est mis en question. Car à force de baigner dans des espaces virtuels, d’être confrontée au plausible, au possible, la ligne de démarcation sensée séparer l’artifice de l’authentique s’érode dans un brouillard aussi dérangeant que libérateur ».
A travers cet ensemble de clichés inédits, Matthieu Gafsou transmet ici « son exploration à la fois critique et romantique de l’espace urbain et témoigne d’une fascination ambiguë pour la ville contemporaine, entre beauté et inquiétude latente. Ses variations picturales sont autant d’évocations poétiques de ce paradoxe,et oscillent entre réalité et utopie. Du geste photographique simple aux retouches complexes, les images de ce travail s’inscrivent dans un paysage instable, fragilisé, qui invite le spectateur à la méditation…Les images de Gafsou résonnent comme un écho sublime du réel. La mise en espace qu’il effectue spécialement pour la galerie prolonge cette démarche. »
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Vernissage Vendredi 19 novembre 2010 à 18:00
Horaires
Du mardi au samedi de 10h à 13h30 et de 14h30 à 19h