Romaric Tisserand, Alban Le Henry — MoMO galerie x alban le henry = mfc2
Exposition
Romaric Tisserand, Alban Le Henry
MoMO galerie x alban le henry = mfc2
Passé : 21 mars → 23 avril 2014
Voici la deuxième édition du nouveau concept de programmation chez mfc-michèle didier: mfc2, toujours construit sur le principe de l’invitation. Après La Serre et La Ville Rayée, deux entités extérieures vont une nouvelle fois s’emparer de la galerie.
mfc1 = un artiste, Romaric Tisserand, sous couvert de la MoMO galerie, propose une œuvre inédite, 3360 TIMES (from M to O), série de 3360 combinaisons de couleurs arrangées à la manière du LOVE de Robert Indiana. Trois couleurs sont permutées aléatoirement et choisies parmi une sélection arbitraire de seize couleurs pour laisser apparaître les quatre lettres M O M O.
mfc2 = un designer, Alban Le Henry, crée un espace de rangement, réactualisation de sa pièce stack, destiné à accueillir la presque totalité des publications mfc-michèle didier. Il s’agit pour Alban Le Henry de s’intéresser à l’enveloppe des productions pour une exposition domestique de l’œuvre systématiquement fermée — books and boxes.
Une idée commune lie les deux projets : l’unité pensée comme un module à multiplier et à combiner. Pour Romaric Tisserand l’unité est celle de la couleur. Alban Le Henry, quant à lui, construit son installation à partir d’unités de rangement.
mfc1 = MoMO galerie
3360 TIMES (from M to O)
No more photography, no more painting, just thousands of images. C’est ici le statut et la topographie de l’image que traverse, interroge, manipule l’œuvre 3360 TIMES (from M to O) sous sa forme cellulaire élémentaire, celle du fichier d’archive numérique.
3360 TIMES (from M to O) est constituée des quatre lettres M O M O mises en forme tel le LOVE de Robert Indiana. Œuvre fondamentalement mécanique, jouant de la réplique et de la parodie, elle rassemble, dans son entièreté, l’intégralité des combinaisons et permutations possibles entre 16 couleurs choisies arbitrairement dans la charte Kodak, appliquées à la matrice des lettres. Sont générées à l’aide de ce protocole 3360 combinaisons organisées aléatoirement par ordinateur en 672 sets de 5 MOMO, 1120 sets de 3 MOMO et 3360 MOMO seuls.
3360 TIMES (from M to O) questionne le statut de l’artiste, archiviste du présent, compilateur et organisateur, dont le désir ne serait plus d’être démiurge mais machine, confiant aux mathématiques le soin d’accomplir le geste artistique.
Ces ensembles organisés ou simples unités — 5152 multiples uniques au total — sont voués à être imprimés sur toile tendue sur châssis. L’acquéreur est invité à prendre part au processus de production en choisissant ou non de réaliser physiquement l’œuvre, comme le proposait Lawrence Weiner dans Statements en 1968. L’œuvre transmise en format numérique par le biais de fichiers PDF offre ainsi la possibilité d’être réactivée de manière illimitée.
3360 TIMES (from M to O) pose distinctement la question de la reproductibilité, de la multiplicité, elle redéfinit la notion d’originalité et de la matérialité de l’œuvre.
Paradoxe culturel contemporain, le LOVE de Robert Indiana annonce dès sa conception son pendant mortel le AIDS de General Idea, alors que le VISA de Mircea Cantor précède le MOMO de 3360 TIMES (from M to O).
Hommage fraternel ou destruction de l’icône par absorption, le chef-d’œuvre n’existe plus désormais que par sa capacité de reproduction. Il impose l’idée que le tableau, la sculpture, l’écriture, le dessin ou la performance ne sont plus que des images qui auraient désormais leur propre destinée. Le sacre de la multitude…
DE LA COULEUR.
— Romaric Tisserand
mfc2 = Alban Le Henry
books and boxes
books and boxes consiste en une installation réalisée à partir de l’unité de rangement stack.
Montrer une partie du fonds des publications de la maison d’édition mfc-michèle didier peut sembler évident.
Hors de la galerie — espace voué au déploiement des livres et des boîtes d’artistes — le contenu d’une production est sous- entendu, sous son enveloppe fermée. Dans la sphère domestique, les œuvres rangées attendent leurs propriétaires pour être lues, vues et partagées. Dans ce contexte, celles- ci cohabitent avec d’autres objets endossant eux-mêmes d’autres signifiants, déclinant d’autres formes.
Se détacher du contenu artistique de ces œuvres en s’attachant à leur statut d’œuvre rangée; reste alors l’enveloppe: des livres et des boîtes — books and boxes. Les formats de ces objets étant très variés, l’unité de rangement stack s’est imposée. stack est une unité de rangement additionnable et empilable à volonté. L’unité se compose d’une pièce de début et d’une pièce de fin. Trois finitions sont proposées, comme on peut le voir sur les dessins préparatoires.
Le système, par un assemblage simple, permet de s’étendre ou de se contracter. En conséquence, stack s’adapte aussi bien à la quantité d’objets à ranger qu’à l’espace disponible dans l’habitat.
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Vernissage Jeudi 20 mars 2014 18:00 → 21:00
Horaires
Du jeudi au samedi de 14h à 18h
Sur rendez-vous
Les artistes
- Romaric Tisserand
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Alban Le Henry