Notre monde brûle

Exposition

Techniques mixtes

Notre monde brûle

Passé : 15 juin → 13 septembre 2020

L’exposition Notre monde brûle propose un regard engagé sur la création contemporaine depuis le Golfe Persique où les guerres et les tensions diplomatiques n’ont cessé de déterminer l’histoire de ce début de XXIe siècle. Le titre fait explicitement référence aux drames humains que génèrent les conflits successifs dans cette région tout en intégrant de manière plus large les catastrophes écologiques incarnées par les immenses feux de forêt destructeurs de l’Amazonie à la Sibérie en passant par la Californie. Mais le feu n’est pas uniquement l’affirmation d’un péril. De façon ambivalente, il est aussi le symbole du formidable élan démocratique que connait cette même région à travers les Printemps arabes.
 
De la destruction des trésors irakiens (Michael Rakowitz) au sort des réfugiés syriens (Monira Al Solh) en passant par le financement des Talibans à travers l’exploitation du lapis lazuli en Afghanistan (Asli Cavusoglu), Notre monde brûle présente un maillage complexe d’évènements auxquels les œuvres d’art se réfèrent tout en offrant de multiples échappées poétiques. L’exposition ouvre d’ailleurs sa réflexion à la problématique de l’Anthropocène (John Akomfrah, Yto Barrada, Raqs Media Collective) et à la question de l’usage des ressources naturelles (Monira Al Qadiri,  Sammy Baloji, Fabrice Hyber) afin de participer au débat sur la nécessité de changer notre rapport exclusivement utilitariste à l’environnement.

Elle affirme justement que les œuvres ont une puissance d’intervention en prenant position face aux désordres du monde. Le feu revient alors à l’intensité de la création artistique — à l’image des œuvres qui s’inscrivent dans la lignée des soulèvements populaires du monde arabe (Shirin Neshat, Amal Kenawy, Bady Dalloul) et témoignent d’un profond désir de justice sociale (Mustapha Akrim, Danh Vo, Faraj Daham, Kader Attia). Dans une visée post-coloniale, la démultiplication des récits historiques (Amina Menia, Bouthayna Al Muftha, Wael Shawky, Dominique Hurth) est alors une façon d’affirmer des narrations alternatives et par là même de tracer les prémisses d’une société pluraliste, aux structures moins hiérarchiques et plus horizontales.
 
Avec :
John Akomfrah, Mustapha Akrim, Francis Alÿs, Kader Attia, Mounira Al Solh, Bouthayna Al Muftah, Monira Al Qadiri, Sophia Al Maria, Sammy Baloji, Yto Barrada, Aslı Çavuşoğlu, Faraj Daham, Bady Dalloul, Inji Efflatoun, Khalil El Ghrib, Mounir Fatmi, Fabrice Hyber, Dominique Hurth, Amal Kenawy, Amina Menia, Shirin Neshat, Otobong Nkanga, Sara O’Haddou, Michael Rakowitz, Younes Rahmoun, Wael Shawky, Oriol Vilanova, Danh Vo, Raqs Media Collective.

 
Programmation culturelle avec :
Bolatito Aderemi-Ibitola, Francis Alÿs, Tania Bruguera, Bady Dalloul, Irreversible Entanglements, Jane Jin Kaisen, Katia Kameli, Basim Magdy, Amina Menia, Sara Ouhaddou, Raqs Media Collective et Ben Russell.
 
Commissaire : Abdellah Karoum
Co-commissaire : Fabien Danesi

Exposition en collaboration avec le MATHAF
 
Notre monde brûle est une exposition d’Abdellah Karroum, fondateur de l’Appartement 22 à Rabat en 2002, curateur de la Triennale aux côtés d’Okwui Enwezor en 2012, et actuellement directeur du Musée Arabe d’Art moderne et contemporain (MATHAF) à Doha. Fondé en 2010 à partir de la collection privée du Sheikh Hassan Bin Mohamed bin Ali Al Thani, le MATHAF se concentre plus particulièrement sur les pratiques artistiques du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de sa diaspora en présentant une écriture de l’histoire de l’art polyphonique qui propose une autre lecture que celle déterminée par le point de vue occidental. Engagé dans une approche post-coloniale, le MATHAF insiste sur les échanges culturels et interroge l’héritage artistique du Qatar en lien avec la globalisation. Prônant l’essor de la modernité dans les pays arabes, il développe ses activités dans le domaine éducatif et se veut une institution à la fois localisée et ouverte dans un monde aux multiples centres. Le MATHAF se définit ainsi comme un musée non hégémonique et non normatif qui appelle de « nouvelles relations de pouvoir et des traductions culturelles » dans la lignée de la pensée d’Okwui Enwezor.

16 Trocadéro Zoom in 16 Trocadéro Zoom out

13, av. du Président Wilson

75016 Paris

T. 01 81 97 35 88

www.palaisdetokyo.com

Alma – Marceau
Boissière
Iéna

Horaires

Tous les jours sauf le mardi de midi à minuit
Fermé le mardi

Tarifs

Plein tarif 12 € — Tarif réduit 9 €

Gratuité pour les visiteurs de moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires des minimas sociaux…

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