Ran Hwang — De fil en aiguille
Exposition
Ran Hwang
De fil en aiguille
Passé : 19 novembre 2014 → 31 janvier 2015
« Je crée de grandes icônes telles qu’un Buddha ou un vase traditionnel, en utilisant des matériaux issus de l’industrie de la Mode ».
Née à Pusan et ayant suivi une formation de peintre réaliste à l’Université Chung Ang à Séoul, Ran Hwang a déménagé à New York en 1997 pour rentrer à la School of Visual Arts.
Après ses études, Ran Hwang a travaillé dans un studio de design de broderie dans le quartier de la confection où ses magnifiques dessins ont été numérisés par ordinateur pour générer des motifs faits à la machine. Tout en travaillant là, elle a remarqué de nombreuses boites de boutons inutilisés, empilés dans un coin. Elle a demandé si elle pouvait les utiliser et le propriétaire du studio lui a dit, « Prenez en autant que vous le souhaitez. » Hwang a ainsi commencé à travailler sur les boutons, intégrant, d’abord de petits collages et plus tard de plus grandes installations.
Ran Hwang utilise le vocabulaire et les matériaux de la mode afin d’habiller ses panneaux de bois ou de Plexiglass. Fils, épingles, perles, aiguilles, boutons de cristal ou de papier, de ces minuscules éléments, l’artiste coréenne crée d’imposantes pièces, à la poésie et à la spiritualité fulgurante. Entre artiste et petite main, Ran Hwang réalise ses œuvres, souvent monochromes, avec un souci infini du détail et une dextérité sans pareil. Se formant avec la distance, ces oniriques bas-reliefs se décomposent et révèlent leur constitution à mesure que l’on s’en approche. Un travail de précision qui demande à la fois une rigueur physique mais aussi une force mentale. Bouddhiste, Ran Hwang construit ses œuvres telle une séance de méditation : avec dévotion et spiritualisme.
« Le processus de construction de ces larges installations prend du temps, est répétitif et requiert un effort manuel se rapprochant d’une forme d’auto méditation. Je martèle des milliers d’épingles dans un mur tel un moine, qui, faisant face au mur pratique le Zen. Mon travail est divisé en deux groupes. Dans le premier, les épingles sont utilisées pour tenir les boutons tout en restant mobiles, suggérant ainsi la propension d’indécision de la génétique humaine. Je fais le choix d’utiliser des boutons qui sont aussi communs et ordinaires que les êtres humains. Dans le second groupe, un nombre considérable d’épingles connectent des mètres de fil créant un espace négatif des images présentées, des fils suggèrent des connections entre être humains tel un réseau de communication entre des expériences humaines d’apparence sans relations les unes avec les autres. L’espace négatif rempli par l’absence d’image positive suggère une idée de mortalité au cœur de la reconnaissance de soi »
Ran Hwang est présente dans de nombreuses collections telles que le Ritz-Carlton Hong Kong, le Brooklyn Museum de New York, le Centre d’art contemporain de Des Moines ainsi que celles du Peninsula Hôtel de Hong Kong et de Paris.
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