Rodin — La lumière de l’antique
Exposition
Rodin
La lumière de l’antique
Passé : 19 novembre 2013 → 16 février 2014
« L’antique est ma jeunesse » déclarait Rodin, signifiant par là même que sa passion pour l’antique était une grande source d’inspiration. Cette exposition propose un dialogue passionnant entre les antiques de sa propre collection, ceux venus de prêts extérieurs et les œuvres du grand artiste.
L’exposition met en scène le lien unissant Rodin à l’antiquité gréco-romaine depuis ses années de formation jusqu’à sa mort en 1917, dans le contexte de l’atelier de l’artiste. Le visiteur découvre une sélection de quarante cinq sculptures, dix-sept dessins et une peinture de Rodin, mises en regard avec douze grands modèles antiques qu’il a admirés — la Vénus de Milo ou le Diadumène, par exemple — et qui entrent en résonance avec son œuvre. Le musée Rodin sort pour la première fois de ses réserves quatre-vingt neuf œuvres de sa collection d’antiques grecs, étrusques et romains, vases et figurines en terre cuite, statues en bronze et en marbre, qui ont été restaurées à cette occasion.
S’il commença par voir l’antique comme un objet de copie, Rodin, dès les années 1880, l’envisagea à travers le filtre des œuvres de Michel-Ange, sans pour autant abandonner les modèles du Torse du Belvédère ou de la Vénus accroupie. A partir des années 1890-1900, le sculpteur s’appropria totalement la leçon de l’antique, en dépassant la question de l’influence, pour y puiser « bonheur de vivre, quiétude, grâce, équilibre, raison ». La trace de l’antique, celle de la Vénus de Milo, en particulier, presque invisible, réapparaissait alors dans ses œuvres tardives, comme la Méditation ou le Monument à Whistler, exemples de son travail sur la figure partielle. Avec la figure de L’Homme qui marche, Rodin inscrivait sa modernité dans la tradition des torses héroïques. Rodin retrouvait dans l’observation de la nature, désormais seule source de son inspiration, ce « sentiment antique » qui transparaît dans ses portraits, comme Pallas au Parthénon.
A la même époque, le sculpteur accumula une gigantesque collection d’antiques, parmi lesquels il puisa, parmi les vases grecs en particulier, un matériau d’assemblages pour ses sculptures. Un diaporama présente au public, à travers un choix de photographies anciennes issues des collections du musée, la collection d’antiques dans les lieux de l’artiste ainsi que les pages d’albums de son musée imaginaire. L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels de la National Gallery of Victoria de Melbourne, du Museum of Fine arts de Boston, du Walker Art Gallery de Liverpool, du Victoria and Albert Museum de Londres, du musée d’art et d’histoire de Genève, du musée des Beaux-Arts de Marseille, du musée des Moulages de Montpellier, et, à Paris, de la Bibliothèque Nationale de France, de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts, du musée du Louvre et du musée du Petit Palais.
L’exposition a été réalisée à l’initiative de Pascale Picard, Conservateur du Patrimoine, et en co-production avec le musée départemental de l’Arles antique, qui a présenté l’exposition du 6 avril au 1er septembre 2013 dans le cadre de « Marseille-Provence 2013, année capitale européenne de la culture ».
Commissaire de l’exposition à Paris : Bénédicte Garnier, Responsable scientifique de la collection d’antiques de Rodin.
Horaires
Tous les jours sauf le lundi de 10h à 17h30
Fermeture des caisses à 17h15
Tarifs
Plein tarif 10 € — Tarif réduit 7 €
Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois — Gratuit pour les moins de 18 ans
L’artiste
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Auguste Rodin