Tamás St.Turba — St.op-St.art (1965-2011)
Exposition
Tamás St.Turba
St.op-St.art (1965-2011)
Passé : 10 septembre → 22 octobre 2011
St.op-St.art — Tamas St. Turba Du 10 septembre au 22 octobre, l'espace Level One accueille une figure injustement méconnue de la création. Poète, artiste, non-art... CritiqueDepuis les années 60, poète et artiste, non-art artiste, Tamas St. Turba (alias Szentjóby, Stjauby, Emmy / Emily / Grant, St. Aubsky, T. Taub, etc.) résiste à tout système idéologique. Son acuité et liberté de pensée lui donnent une position particulière aujourd’hui. Cette œuvre polymorphe (actions, poèmes, environnements, dessins, photographies, films…) fait écho à de nombreux questionnements actuels. À travers des objets, poèmes, musiques dessins, films et environnements, cette exposition tente de donner à la fois un regard historique sur ce travail tout en rendant perceptibles ses plus récentes activités. Deux pièces singulières articuleront l’exposition : un film 16 mm en noir et blanc, Centaure (1973-75) et un environnement in situ intitulé Lysistrata Referendum (2011). Centaure, dissociation d’images (des séquences de personnes au travail) et du son (sur la condition humaine), accentue la dichotomie entre status quo et utopie. Malgré une dénonciation politique claire, son mode reste interrogatif.
Tamas participe dans les années 60 au Mail Art et traduit, diffuse les idées Fluxus. En 1966, il réalise avec Gabor Altorjay le premier happening de l’histoire de l’art en Hongrie. En dépit d’innombrables répressions émanant du pouvoir, il continue ses activités artistiques, organise des concerts, performances, expositions. En 1968, Tamas St. Auby fonde l’Union Internationale Parallèle des Télécommunications (UIPT) dont il devient le superintendant. Avec cette organisation il crée une situation parallèle par laquelle il peut développer différents projets. Dès 1972, il travaille sur les notions de grève, et en 1975, il présente le Projet Standard de Subsistance Minimum,1984 W (SLSP1984W), l’idée principale étant que chacun devrait recevoir une allocation de subsistance prélevée sur le budget de l’Armée. Ces décisions, artistiques et non-artistiques, sont prises en écho de la censure et la répression incessantes pratiquées par l’État et l’église du Mythe alors régnant. Cette même année 1975, il est expulsé de son pays.
Si Tamas St. Turba a toujours joué de l’ambiguïté de la notion d’artiste / non artiste avec beaucoup d’inventivité et de créativité, c’est afin de rester au plus près des enjeux de la vie et de l’Histoire. L’environnement réalisé pour Level One prolonge ces questionnements à partir d’un dispositif in situ proposant aux spectateurs parisiens de participer à un référendum sur la nécessité d’avoir une allocation de subsistance minimum.
Horaires
Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h
Tarifs
Accès libre
L’artiste
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Tamás Szentjóby