Tes mains dans mes chaussures — Une exposition de Vanessa Desclaux et Emilie Renard

Exposition

Danse, design, film, installations...

Tes mains dans mes chaussures
Une exposition de Vanessa Desclaux et Emilie Renard

Passé : 24 septembre 2016 → 15 août 2017

La saison 2016-2017 intitulée Tes mains dans mes chaussures1 prend la forme d’un lent morphing évoluant au sein du centre d’art, de septembre 2016 à juillet 2017. En supprimant la chronologie habituelle d’une exposition succédant à une autre, nous souhaitons tester les effets de cette forme de continuité sur l’ensemble du centre d’art. Avec cette saison, nous voulons ouvrir un temps de transformation lente qui nous permette de redéfinir les relations des artistes, du public et de l’équipe du centre d’art et d’interroger la manière dont chacun.e peut s’identifier à un ou plusieurs de ces rôles et l’interpréter.

Interpréter, c’est s’attacher non pas tant aux faits qu’au sens qu’on leur attribue, c’est en donner sa propre version. Un interprète qui endosse un rôle ou joue une partition est plus ou moins fidèle à sa source. C’est dans cette marge que peut se loger toute une dynamique de la reprise et de la recréation et où la place de l’auteur est perceptible. Il s’agira pour nous d’accentuer la dimension de la relation qui est mise en jeu dans la notion d’interprétation : la relation à un modèle, la force du modèle et les possibilités de le remettre en question, d’en tester les limites et de le rejouer. En plaçant l’enjeu de l’interprétation au cœur de cette saison, nous mettons en avant l’implication des corps et cherchons à réfléchir aux enjeux liés à l’incarnation d’une fonction, à ce qui se joue aujourd’hui pour ces corps au travail.

Dans le domaine de l’animation, le morphing est un effet spécial qui transforme de la façon la plus fluide possible un dessin initial en un tout autre dessin final. Appliqué à l’échelle d’une institution de petite taille comme La Galerie, un morphing permet de passer d’une exposition à une autre sans rupture et d’en tester l’élasticité. Un morphing suppose d’inventer à la fois une forme de continuité et de créer des raccords imprévisibles. C’est un temps où les enchaînements entre des étapes intermédiaires comptent plus que le tableau final. Aussi, cette programmation souhaite-t-elle laisser la part belle à l’improvisation, aux ajustements, et nous permettre de ne pas tout prévoir, de ne pas tout maîtriser. L’idée étant de donner la possibilité à une telle institution d’être réactive, souple, ajustée au temps présent et non pas perpétuellement prise entre le temps des bilans et celui des projets.

Placé sous ce double axe de l’interprétation et du morphing, le projet fait des artistes invités dans cette saison les interprètes de ces lentes métamorphoses, les agents de ces raccords, les acteurs de cette action continue. Ils peuvent se nourrir de sources préexistantes, d’œuvres d’autres artistes ou des leurs, de rôles, de situations et de contextes donnés où chacun formule sa propre position d’interprète. L’enjeu d’un tel morphing est alors d’intégrer à la durée et à l’espace du centre d’art certains aspects périphériques a priori invisibles au public. Le projet souhaite créer ainsi des modes de relation et de représentation qui touchent aux dimensions à la fois matérielles et symboliques du centre d’art. Il vise donc à agir sur tous les aspects de son fonctionnement — exposition, production, communication, médiation, administration…— afin d’amplifier ces passages entre le terrain de l’exposition, les étages habités par l’équipe et les alentours d’où arrivent les visiteurs. Il s’agira alors de générer des relations dynamiques dans un triangle artistes, institution, public et de créer les conditions d’une attention, d’un soin, d’une confiance et d’une implication réciproques tout au long de l’année. Avec ce projet qui est “sur, avec, pour, entre, contre”2 le centre d’art, les artistes et les publics, nous souhaitons rendre visibles les enjeux éthiques et politiques d’une telle relation qui intègre toutes ses conjonctions pour en faire l’objet d’un programme de nature performative et transformatrice, dans et autour de cette maison qui abrite le centre d’art.

Vanessa Desclaux et Emilie Renard

1 Ce titre est une adaptation du catalogue de Jean-Charles de Quillacq, Mes mains dans tes chaussures, publié en 2015 à la Villa Arson, Nice.

  • Emilie Renard, directrice du centre d’art, vous reçoit sur rendez-vous — Tous les lundis matin Evénement 23 septembre 2016 → 11 juillet 2017

    Pour prendre rv : emilie.renard@noisylesec.fr

  • Tes mains dans mes chaussures — Curatrices : Vanessa Desclaux et Emilie Renard Vernissage Vendredi 23 septembre 2016 18:00 → 21:00

    Ouverture de la saison « Tes mains dans mes chaussures » 1/3

  • Lectures à voix haute Evénement 2016-09-23 18:00:00 +0200 → 2017-07-15 21:00:00 +0200

    par l’équipe de La Galerie tous les vendredis de 17h à 18h

  • Nuit Blanche — Diffusion Tu m’entends là, maintenant ? de Delphine Chapuis Schmitz Exposition Vendredi 23 septembre 2016 18:00 → 21:00

    Diffusion dans le programme sonore « Floating ON AIR » des réseaux Tram et d.c.a lors de la Nuit Blanche à Paris.

  • Visite de l’exposition à plusieurs voix Visite Vendredi 14 octobre 2016 19:30 → 20:30

    Ouvert à toute.s dans le cadre
    du programme des Ami.e.s de La Galerie

  • Randonnée entre Khiasma, Les Lilas et La Galerie — Une exposition de Vanessa Desclaux Evénement Samedi 29 octobre 2016 13:00 → 18:30

    Tarif : 4€
    Réservation : www.tram-idf.fr/parcours

  • Performance de Jean-Charles de Quillacq — La Corde Evénement 2 → 12 novembre 2016

    En continu dans l’exposition

  • Dîner conçu par Black Garlic avec Béatrice Balcou Evénement Vendredi 18 novembre 2016 20:00 → 23:00

    Gratuit sur inscription : florence.marqueyrol@noisylesec.fr

93 Seine-St-Denis Zoom in 93 Seine-St-Denis Zoom out

1 rue Jean-Jaurès

93130 Noisy-le-Sec

T. 01 49 42 67 17

Site officiel

Horaires

Du mercredi au samedi de 14h à 18h
Les samedis de 14h à 19h
Fermeture les jours fériés

Tarifs

Accès libre

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