Variaciones del defecto — la A es la Q — Paula Castro

Exposition

Dessin, sculpture, vidéo

Variaciones del defecto — la A es la Q
Paula Castro

Passé : 1 décembre 2012 → 12 janvier 2013

« El menor gesto tiene una historia »
« Le moindre geste a une histoire »

Fernand Deligny, Diario de un educador, 1966

Etablir une manière personnelle, pas nécessairement intimiste, de lier la pratique artistique avec le processus de concrétion des images, où l’application du dessin se présente comme un langage informe. Le dessin migre, se réduit et augmente d’échelle, devient image en mouvement mais n’abandonne jamais son centre moléculaire. Chaque nouvelle découverte interrompt la rapide succession d’images pour offrir une contrepartie silencieuse. Là où l’action involontaire produit un type d’événement spécifique, Paula Castro s’arrête.

Les différents éléments qui composent Variaciones del defecto (la A es la Q), première exposition solo de l’artiste à la galerie Dohyang Lee, inspectent les possibilités matérielles qu’une réplique est capable de produire.

Le découvrement d’une tache, résultat de l’explosion d’un réservoir d’encre de chine dans la valise de l’artiste, et sa revendication comme dessin automatique, est l’anecdote génitif qui guide les récents travaux de Paula Castro. Ce sont quelques-unes des actions qui laissent Paula Castro composer un album basé sur la copie et la répétition. La signature dans ce cas serait un peu plus que la simple reconnaissance de l’auteur, c’est plutôt l’élément qui permet de nous relier à l’Histoire de l’Art, utiliser la référence comme un ready made ou découvrir les usages possibles d’une œuvre qui existe déjà. C’est à partir de cette idée qu’au moment de découvrir les murs de pierre de la salle de projections l’artiste pense à filmer ce mur et le re-projeter sur la même surface.

L’idée de détacher le plâtre du mur est très excitante est une pièce murale présentée comme un croisement entre références et reproduction. Partant du procédé instauré par Lawrence Weiner dans sa pièce 1m x 1m où l’artiste extrait à l’aide d’un burin un mètre carré de mur en 1969, Paula Castro reproduit des dessins pas encore réalisés par Ellsworth Kelly. L’artiste ne fait pas appel à la gravure mais elle transforme sa main comme une espèce de pantographe afin de répliquer avec le maximum de vélocité des formes et des lignes.

Kentucky Pizza est un diptyque où le détail du carrelage des toilettes pour femmes d’une pizzeria à Buenos Aires est reproduit à grande échelle accompagné d’une version libre de poésie concrète composée avec quelques phrases qui illustrent les murs de ces mêmes toilettes.

La trace d’une présence converge aussi dans p(quoter). es.wikipedia.org/wiki/imaginación (fragmento). Au moment de découvrir l’image de El Quijote réalisée par Gustave Doré et sélectionnée par les responsables de Wikipedia pour illustrer la notion d’ « imagination », l’artiste remarque une surabondance de synthèse et décide de déplacer cette perplexité au fait d’amplifier cette image jusqu’à en pixéliser sa trame et répliquer l’ampliation avec de l’encre de chine.

Des questions de poids, d’expansion et de hasard sont traitées comme des éléments embryonnaires. Les effets de l’abstraction esthétique se remplissent de tension quand ils n’expurgent pas la trace de ce qui est capable de laisser le poids d’un corps, la main qui propice la chute ou celle qui refait expansion sur le papier.

Dans cette dialectique de trouvailles, imitations et échos le moment de création et recréation de l’acte physique sur le mur mais aussi sur l’écran et le papier, garde une étroite relation avec le moment dans lequel de tels actes furent commis.

Variation du texte original de Mariano Mayer. Traduction de Liv Schulman
03 Le Marais Zoom in 03 Le Marais Zoom out

73-75, rue Quincampoix

75003 Paris

T. 01 42 77 05 97 — F. 01 42 76 94 47

www.galeriedohyanglee.com

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