Ismaïl Bahri
Surfaces sensibles
À travers le dessin, la photographie, l’installation ou la vidéo, Ismaïl Bahri s’attache à rendre perceptibles des phénomènes infimes, des micro-événements ou plutôt à les révéler, comme on révèle un cliché, une image latente sur une plaque, ou une pellicule photosensible. Les matériaux souvent précaires dont il use sont autant de réceptacles, de surfaces sensibles accueillant des phénomènes évanescents, au bord de leur effacement. Ainsi, un mur blanc devient plan d’apparition d’une ligne d’ombres tracée à l’aide d’épingles dans Ligne fantôme ; un verre rempli d’encre noire devient plan de projection d’un paysage hors-champ dans la vidéo Orientations […].
Extrait d'un texte d'Alexandrine Dhainaut, novembre 2010