Amélie Bertrand — Hyper Nuit
Exposition
Amélie Bertrand
Hyper Nuit
Encore 29 jours : 2 octobre 2024 → 27 janvier 2025
Amélie Bertrand — Musée de l’Orangerie Le Musée de l’Orangerie invite la peintre Amélie Bertrand à une confrontation fructueuse avec les Nymphéas de Claude Monet entre se... CritiqueDepuis le début des années 2010, le vocabulaire d’Amélie Bertrand se compose de motifs — presque de signalétiques — que chacun peut appréhender aisément, murs en briques, grillages, chaines, carrelages de piscine, issus des réponses affichées par l’internet, à des interrogations en forme de mots-clefs. Elle les combine ensuite en « espaces crédibles » formant des paysages toujours étranges, devant lesquels une sensation de mirage suscite souvent le malaise, explorant les possibilités et les contradictions de ces images artificielles. Au centre de cet univers, les nymphéas deviennent des formes, ou peut-être à l’inverse, la forme géométrique devient nénuphar, un motif dont l’efficacité est prouvée, définitivement vérifiée, presque épuisée par l’immense série de Claude Monet et le décor immersif du musée de l’Orangerie.
Redessinée, normalisée, la feuille du nénuphar est au cœur d’une réflexion sur la peinture, la composition du tableau, et la recherche de solutions formelles permettant la création d’un espace visuel. « En commençant à les peindre, s’enthousiasme Amélie Bertrand, j’ai senti que c’était le truc le plus cool que j’avais réalisé depuis longtemps. C’était facile, j’étais libre parce que le nénuphar intervenait tout de suite sur la peinture. (..) Les zones colorées des nénuphars arrivaient et me permettaient de mettre en place facilement des superpositions, des transparences, des ombres. Juste des jeux formels de peinture ».
L’artiste, après une longue élaboration d’abord sur son ordinateur puis sous forme de pochoirs, peint scrupuleusement les motifs à l’huile suivant une technique en une seule couche formant des aplats impeccablement lisses ou des dégradés virtuoses. Elle convoque des couleurs à la suavité sans limite pour des effets de lumière impossibles, au service d’un univers destiné à être observé plutôt que déchiffré.
Horaires
Tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h
Fermé le 1er mai, le matin du 14 juillet et le 25 décembre
Tarifs
Plein tarif 9 € — Tarif réduit 6,5 €
Entrée gratuite les premiers dimanches du mois