Courtesy of the artist — Scénario d’hiver
Exposition
Courtesy of the artist
Scénario d’hiver
Passé : 30 novembre 2012 → 28 avril 2013
Entre février 2009 et novembre 2012, Le projet Libelle a mis en circulation 18 œuvres dans l’espace public et privé. 18 œuvres inédites offertes au public, cadeau des artistes qui se sont prêtés au concept d’un projet d’exposition sans lieux ni temporalité définis, hors des logiques classiques du marché de l’art et de l’institution. L’exposition Courtesy of the artist rassemble pour la première fois l’intégralité de la collection constituée par ces 18 œuvres imprimées ainsi qu’un certain nombre de formes performatives, visuelles et sonores pensées par les artistes comme des activations de ces œuvres.
L’œuvre se présente sous la forme d’une feuille au format A2 imprimée recto verso sur du papier synthétique Polyart. 1300 exemplaires de ces œuvres ont été mises en circulation en France et à travers le monde et proposées en libre service. 30 exemplaires sont numérotés et signés par l’artiste. Certaines de ces œuvres ont été augmentées par d’autres objets de type vinyle (Dora Garcia), carte postale (Benoît Maire) ou carte géante (Franck Leibovici pour Simon Starling). Présentées dans des enveloppes en plastique grise, les œuvres en libre circulation ont également été l’objet d’une relation spécifique à un(e) auteur(e), lequel auteur était invité à travers l’écriture d’un texte à créer un dialogue entre lui et l’œuvre produite par l’artiste. Le texte est donc une invitation à concevoir l’œuvre d’un point de vue spécifique, personnel, et moins un exercice de critique classique. A l’origine du projet Libelle il y a donc le désir de réfléchir à la fois les modes de circulation d’une œuvre, sa production, la nature même de la relation qui lie un artiste à un public, le principe de collection et celui de l’exposition. L’idée aussi d’appropriation d’une œuvre par le public car ici les entrées sont multiples. Certains préféreront les collectionner dans leur version sous enveloppe et gratuite, d’autres ne s’intéresseront qu’à quelques projets, d’autres encore n’ouvriront jamais les enveloppes préférant préserver le mystère d’une œuvre latente, jamais révélée à son propre regard ; certains auront une préférence pour sa version numérotée et signée, payante celle-ci, devenant par ce biais partenaire et producteur du projet — c’est en effet grâce à la vente des exemplaires signés que les œuvres de Libelle ont pu être produites et offertes. Une dernière version est à présent accessible, celle qui rassemble tous les éléments constitutifs du projet Libelle — œuvres offertes et signées, objets multiples, activation live de ces œuvres — le tout rassemblé dans un seul et même espace, celui du Cneai et de ses salles d’exposition ; celui aussi d’une boîte à entrées multiples, sorte de « white box » faisant office de boîte d’exposition et d’objet de collection.
Concevoir un projet d’exposition sur plus de trois ans, avec une œuvre nouvelle livrée environ tous les trois mois et dans plusieurs lieux différents, implique de tenir compte des transformations inhérentes aux événements qui traversent le monde sur une période aussi étendue — période qui s’est par ailleurs avérée historiquement très dense. Le fil conducteur qui traverse l’ensemble des œuvres proposées pour Libelle pose donc la question du rapport que nous entretenons aujourd’hui avec notre environnement : comment nous y réagissons, quelles sont nos stratégies personnelles et intimes pour y faire face, quel rapport entretenons-nous entre l’Histoire en train de s’écrire et le passé qui l’informe. D’une œuvre à l’autre, un paysage multiforme se dessine montrant la complexité croissante qu’il y a à saisir les différents aspects des environnements dans lesquels nous évoluons, des environnements à la fois proches et lointains, réels et virtuels, intimes et sociaux. Une complexité sans fin que les œuvres de Libelle, chacune dans leur singularité, ont tenté de saisir, que le projet même de Libelle a tenté de circonscrire dans un laps de temps de presque quatre ans.
Une boîte dessinée par les architectes-designers Bona-Lemercier est éditée à cette occasion, réunissant les dix-huit œuvres autonomes et signées de la collection Libelle.
Curateur : Alexandra Baudelot
Horaires
Du mercredi au dimanche de 13h à 19h
Et sur rendez-vous
Tarifs
Accès libre
Free
Les artistes
- Yona Friedman
- Camille Henrot
- Katinka Bock
- Ulla von Brandenburg
- Vittorio Santoro
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Tatiana Trouvé
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Benoît Maire
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Rodney Graham
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Dora Garcia
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Renaud Auguste-Dormeuil