La vie invisible — 12 artistes
Exposition
La vie invisible
12 artistes
Passé : 23 avril → 17 juillet 2022
La vie invisible — CPIF, Pontault-Combault Le Centre photographique d’Ile-de-France de Pontault-Combault présente La vie invisible, une exposition collective regroupant le tr... CritiqueAvec les œuvres de : Ana Janeiro, Bárbara Fonte, Brígida Mendes, Ção Pestana, Carla Cabanas, Graça Sarsfield, Júlia Ventura, Manuela Marques, Margarida Paiva, Rita Barros, Rita Castro Neves et São Trindade.
Commissaire invitée : Raquel Guerra
Dans les dernières décennies du XXe siècle, les Études de Genre (dans leurs nombreuses perspectives) se sont concentrées sur les pratiques artistiques et les théories conçues, pensées et générées par les femmes. De nombreuses femmes-auteures-artistes ont approfondi et élargi des problématiques qui reflètent leurs convictions et établissent des intentions. Cependant, ce corpus de travail, cette pensée, cette réflexion, demeurent mal connus.
Dans ce contexte, curieux de la scène portugaise, le CPIF a invité Raquel Guerra1. Celle-ci a conçu une exposition dont elle emprunte le titre au livre de l’auteur brésilienne Martha Batalha, La vie invisible. Elle présente le travail de douze femmes artistes portugaises de différentes générations, qui utilisent la photographie comme outil opérationnel et travaillent l’image au sens élargi du terme.
Ève cesse d’être une côte2
L’invisibilité est une construction. Nous pourrions considérer que l’appréhension du réel se situerait entre ce qui est observable et l’ensemble des valeurs qui rendent les choses visibles. Ainsi, l’invisibilité résulte de la non-reconnaissance d’autrui pour des raisons d’ordre culturel. L’invisibilité, contrairement à la cécité, n’est pas une donnée biologique. Dans la société actuelle, caractérisée par l’insatiabilité visuelle, être invisible tend à signifier que l’inexistence ou l’insignifiance. Dans cette acception, l’invisibilité peut relever tantôt d’un acte volontaire et conscient, tantôt d’un acte inconscient résultant d’une construction sociale enracinée, structurelle et presque universellement acceptée.
Les sociétés contemporaines perpétuent un modèle d’invisibilité féminine. Aux femmes, il échoie, le plus souvent, le rôle inhérent à leurs prétendues “qualités naturelles”.
Face à un modèle essentiellement masculin fait d’action, de pouvoir et de force, il est encore attendu des femmes une certaine forme de soumission et de passivité. L’utilisation quasi paternaliste de leur corps comme objet reproducteur induit l’idée de leur incapacité (ou de leur invisibilité) en tant qu’êtres pensants et agissants.
L’émancipation et la visibilité sociale sont quelques-uns des points importants des Études Féministes. Disposer librement de son corps. Exprimer son opinion (ou sa vision) du monde. Sortir de l’ombre des hommes. Tout cela nous a poussées à une lutte que nous, les femmes portugaises, continuons de mener.
L’exposition La vie invisible est une réflexion sur la condition féminine, sur la condition de l’artiste femme, sur la condition d’être femme artiste au Portugal, pays où les droits les plus basiques sont loin d’être respectés entre les genres.
Cette exposition réunit les œuvres de Rita Barros, Carla Cabanas, Bárbara Fonte, Ana Janeiro, Manuela Marques, Brígida Mendes, Rita Castro Neves, Margarida Paiva, Ção Pestana, Graça Sarsfield, São Trindade et Júlia Ventura.
Elle établit un dialogue autour des questions identitaires à travers l’autoportrait comme possibilité de reconstruction de sa propre identité ; autour des artistes femmes qui questionnent leur propre condition à travers la représentation d’autres femmes ; et, enfin, autour d’une discussion, mais cette fois métaphorique, de cette notion d’invisibilité.
Dans cette exposition, nous proposons de donner à voir l’image de la force féminine, de contrer la vie invisible qui nous est très souvent imposée, de prouver que nous sommes bien plus que la simple côte d’Adam.
Raquel Guerra
1 Raquel Guerra a été accueillie en résidence au CPIF en 2021.
2 Extrait du poème Eva, de Silvio Rodriguez, 1989
Autour de l’exposition :
Journée événement en présence des artistes et de la commissaire Samedi 23 avril à partir de 15h
15h — 16h : Inauguration 16h — 17h : Performance d’Ana Janeiro 17h — 18h30 : Table ronde en présence des artistes et de la commissaire
Navette gratuite sur réservation au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net Départ à 14h15 de Paris, place de la Bastille (Opéra) ; 2 navettes de retour sont prévues à 17h et 18h30 au départ du CPIF
Partenaires du projet
Ce projet est soutenu par la Fondation Calouste Gulbenkian — Délégation en France, qui l’a cofinancé dans le cadre du programme EXPOSITIONS GULBENKIAN pour soutenir l’art portugais au sein des institutions artistiques françaises.
Projet conçu par Raquel Guerra lors de sa résidence internationale au CPIF en 2021 ayant reçu le soutien de la ville de Porto.
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Vernissage Samedi 23 avril 2022 15:00 → 18:30
Journée événement en présence des artistes et de la commissaire
Samedi 23 avril à partir de 15h15h — 16h : Inauguration
16h — 17h : Performance d’Ana Janeiro
17h — 18h30 : Table ronde en présence des artistes et de la commissaireNavette gratuite sur réservation au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net
Départ à 14h15 de Paris, place de la Bastille (Opéra) ; 2 navettes de retour sont prévues à 17h et 18h30 au départ du CPIF
107, av. de la République
77340 Pontault-Combault
T. 01 70 05 49 80 — F. 01 70 05 49 84
Horaires
Du mercredi au vendredi de 13h à 18h
Samedi et dimanche de 14h à 18h
Et sur rendez-vous
Tarifs
Accès libre
Les artistes
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Manuela Marques
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Carla Cabanas
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Ana Janeiro
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Bárbara Fonte
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Brígida Mendes
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Ção Pestana
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Graça Sarsfield
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Júlia Ventura
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Margarida Paiva
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Rita Barros