Saison Discorde, Fille de la Nuit — Les Expositions

Exposition

Dessin, installations, peinture, performance...

Saison Discorde, Fille de la Nuit
Les Expositions

Passé : 16 février → 13 mai 2018

Kader attia jean jacques lebel palais de tokyo 1 grid Kader Attia & Jean-Jacques Lebel — Palais de Tokyo — Vidéo Le Palais de Tokyo présente, du 16 février au 13 mai, une présentation claire, aérée et élégante qui confronte une histoire violente à ses reliquats comme à la création qu'elle fait naître à travers les yeux de deux artistes singuliers.

Les conflits font les siècles : la plus grande boucherie ouvrait le XXe, les tours du World Trade Center abattues le XXIe. Les conflits s’incarnent dans notre chair et dans l’art depuis toujours. Ils s’appelaient Bosch, Goya, Picasso. Ce sont maintenant Jean-Jacques Lebel, Kader Attia, Neïl Beloufa, Marianne Mispelaëre ou encore Massinissa Selmani… Ils évoquent la guerre, les conflits, les révoltes, au sein de la nouvelle saison d’expositions du Palais de Tokyo, Discorde, fille de la nuit.

Neil Beloufa — L’Ennemi de mon ennemi

Le projet L’Ennemi de mon ennemi, conçu par Neïl Beloufa, est un dispositif scénographique représentant de façon chaotique et parcellaire la manière dont s’écrit l’Histoire et se légitiment les pouvoirs aujourd’hui. Rassemblant œuvres, documents, images, artefacts, reproductions et objets réels, l’exposition envisage le monde comme un champ de stratégies contradictoires et pourtant similaires. Ce faisant, elle interroge la place de l’artiste dans la multiplicité de ces pouvoirs, entre désir d’autonomie, servitude et propagande. Après Les inoubliables prises d’autonomie en 2012, L’Ennemi de mon ennemi est la deuxième exposition de Neïl Beloufa au Palais de Tokyo. Ce projet est une manière nouvelle de saisir le travail d’un artiste qui, très jeune, s’est interrogé autant sur son art que sur ses moyens de production.

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Neïl Beloufa, Vue de l’exposition monographique de l’artiste Les Inoubliables prises d’autonomie , dans le cadre de la saison ’Imaginez l’Imaginaire, 2012 Palais de Tokyo © Courtesy de l’artiste. Photo : André Morin © ADAGP, Paris 2017

Commissaires: Guillaume Désanges, avec Marilou Thiébault, Anahi Alviso Marino et Noam Segal.

Kader Attia & Jean-Jacques Lebel — L’Un et l’Autre

L’Un et l’Autre est un laboratoire de recherche plutôt qu’une exposition. Il est né de l’échange de nos regards, d’une alliance doublée d’une profonde amitié entre nous. Nous y présentons certains de nos travaux liés aux enjeux majeurs de notre civilisation, principalement deux installations : la première consacrée à la fabrication dans et par les médias dominants de l’Autre absolu, comme une entité à craindre, violente et belliqueuse, le Satan, le Sauvage, le Terroriste ; la seconde consacrée à la persistance transhistorique de l’humiliation, du viol et de la torture en tant que crimes de guerre impérialiste.

Kader Attia et Jean-Jacques Lebel

Par métaphore, l’intérêt pour ces objets divers, et la variété de leur valeur esthétique et éthique, a pour désir de reproduire nos interrogations sur la société et ses articulations. Leur exposition permettra en effet de voir la société sous l’angle concret de ce qu’elle a produit, pour le meilleur et parfois le pire…

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Jean Jacques Lebel, Jouet bricolé par un poilu anonyme à partir de balles de fusil et de morceaux de cuivre pendant la guerre de 14/18, 0 2,2 × 8,2 × 10,5 cm Fonds de dotation Jean-Jacques Lebel

Avec : Marwa Arsanios, Sammy Baloji, Alex Burke, Gonçalo Mabunda, Driss Ouadahi, PEROU — Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines.

Commissaire: Jean de Loisy

Daimyo, Seigneurs de la guerre au Japon — George Henry Longly — Le corps analogue

Une exposition au Palais de Tokyo et au Musée national des arts asiatiques — Guimet.

Un ensemble exceptionnel d’armures et d’attributs de Daimyo, ces puissants gouverneurs qui régnaient au Japon entre le XIIe et le XIXe siècle, est réuni dans le cadre d’un partenariat inédit.

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George-Henry Longly, The Lobbyist, 2016 Mousse de polyuréthane mélangée, tubes en aluminium, peinture, laiton filé, Perspex moulé, boucles en acier inoxydable, chaîne en aluminium — 175 × 32 × 24 cm © Photo: Lance Brewer / Courtesy of the artist and Valentin, Paris.

Au Palais de Tokyo, L’artiste britannique George Henry Longly pose un regard contemporain sur ces objets historiques qui dialoguent avec une installation mêlant sculpture, vidéo et son. Les armures, véritables chefs-d’œuvre de technologie, entrent en résonnance avec des robots de recherche sous-marine explorant les abysses. De la peau à l’armure, de l’exosquelette à l’extension artificielle du corps, les œuvres de George Henry Longly et les attributs de daimyo se rencontrent à travers le prisme de l’histoire, de la science et de la phénoménologie. Une expérience sensorielle et troublante.

Commissaire: Adélaïde Blanc

Massinissa Selmani — Ce qui coule n’a pas de fin Prix SAM pour l’art contemporain 2016.

Massinissa Selmani s’est rendu sur les traces de Louise Michel en Algérie et en Nouvelle-Calédonie, où cette figure légendaire de l’anarchisme fut déportée de 1873 à 1880, après la défaite de la Commune de Paris. Elle y côtoya non seulement les Canaques, dont elle soutint la révolte, mais également des Algériens qui y avaient été envoyés au bagne après les insurrections de mars 1871 en Kabylie.

S’inspirant de cet épisode historique méconnu, Massinissa Selmani réalise une installation, où, si le dessin est omniprésent, il déborde de la page pour investir l’espace sous des formes variées. L’artiste y étend par ailleurs ses questionnements au contexte actuel, à la diffusion de la révolte et au positionnement « devant la douleur des autres », selon l’expression de Susan Sontag. Son travail poursuit un travail d’expérimentation autour du dessin, mêlant une approche documentaire à des constructions fictionnelles, prenant pour points de départ les actualités politiques et sociales issues de coupures de presse. Par la confrontation, la juxtaposition voire la superposition d’éléments réels dont le contexte est systématiquement occulté, Massinissa Selmani crée des scènes énigmatiques et ambiguës témoignant de l’absurdité des comportements humains ou de l’architecture comme instrument de pouvoir.

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Massinissa Selmani, Mémoires potentielles. Altération #1, 2017 Installation avec animation en boucle projetée sur bois, plexiglass et papier
 — Dimensions variables Avec le soutien de la DRAC Centre © Courtesy de l’artiste et Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris

Commissaire: Yoann Gourmel

Marianne Mispelaëre — On vit qu’il n’y avait plus rien à voir Lauréate du Grand Prix du 62e Salon de Montrouge.

Marianne Mispelaëre s’intéresse aux monuments fantômes qui peuplent, par leur absence, le paysage. Détruits pour des raisons idéologiques, ces architectures et ces éléments sculpturaux laissent dans le tissu urbain une silhouette en creux, un vide manifestant leur amputation. « On vit qu’il n’y avait plus rien à voir », témoigne un journaliste invité par les talibans à constater la destruction des sculptures monumentales de Bâmiyân en Afghanistan. Puisant dans l’histoire contemporaine, Marianne Mispelaëre explore la question de l’absence, comme incarnation exacerbée du disparu, et celle du regard à l’échelle du monde et du riverain.

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Marianne Mispelaëre, Mesurer les actes, 2017 Dessin in situ, action performative de dessin
encre de chine sur mur, pinceau petit gris
 — Dimensions variables © Nicolas Lelièvre

Commissaire: Adélaïde Blanc

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13, av. du Président Wilson

75016 Paris

T. 01 81 97 35 88

www.palaisdetokyo.com

Alma – Marceau
Boissière
Iéna

Horaires

Tous les jours sauf le mardi de midi à minuit
Fermé le mardi

Tarifs

Plein tarif 12 € — Tarif réduit 9 €

Gratuité pour les visiteurs de moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires des minimas sociaux…

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