The Promise of Moving Things — The Registry of Promise : part 3 — Le Crédac, Centre d’art contemporain d’Ivry — Exposition — Slash Paris

Passé : 11 septembre → 21 décembre 2014

The Promise of Moving Things — Le Crédac Basée sur l’idée de la promesse, « The Promise of Moving Things » en questionne les modalités, voire même la possibilité au long d’un parcours qui, s’il est un peu court, n’en demeure pas moins parfaitement articulé et et tout à fait intelligent.

The Registry of Promise (Le Registre des promesses) est une série de quatre expositions–réflexions sur ce que l’avenir pourrait nous réserver ou pas. Ces expositions jouent sur des lectures multiples et simultanées du concept de promesse : anticipation du futur, maintien ou rupture de la promesse, ainsi qu’un sentiment d’inéluctabilité, positif et négatif.

Antoine Nessi, Machine fantôme 5, 2012 Fonte d’aluminium — 210 × 140 × 80 cm Photo © Antoine Nessi

Ayant lieu sur une période de près d’un an, The Registry of Promise consiste en quatre expositions autonomes mais étroitement liées, pouvant être lues comme différents chapitres d’un livre. Le projet fut inauguré à la Fondazione Giuliani, Rome, avec The Promise of Melancholy and Ecology, suivi par The Promise of Multiple Temporalities au Parc Saint Léger, centre d’art contemporain, Pougues-les-Eaux, puis par The Promise of Moving Things au Centre d’art contemporain d’Ivry — le Crédac et trouvera sa conclusion avec The Promise of Literature, Soothsaying and Speaking in Tongues au SBKM/De Vleeshal, Middelburg.

Michael E. Smith, Untitled, 2010 Silicone — 25.4 × 10.16 × 10.16 cm Courtesy of the artist, Clifton Benevento, New York & Michael Benevento, Los Angeles

Troisième volet du cycle, The Promise of Moving Things s’intéresse à la vie présumée des objets dans notre modèle pré-post-apocalyptique actuel. En s’inspirant à parts égales de l’animisme, de l’ontologie « orientée objet » fort débattue actuellement, du surréalisme illustré par le chef-d’œuvre de jeunesse d’Alberto Giacometti Le Palais à quatre heures du matin (1932) et même des réflexions théoriques du chef de file du nouveau roman Alain Robbe-Grillet (un ontologiste objectuel bien avant la lettre, pourrait-on dire), The Promise of Moving Things veut traiter précisément de cela : l’idée même qu’au sein des objets réside une promesse, dans un monde où l’homme n’est plus le vagabond de la terre.

Sans récuser ni entériner ces idées, l’exposition revendique au contraire l’ambiguïté qui est au cœur de la notion de promesse. Elle pose la question de savoir dans quelle mesure cette foi négative en la dimension culturelle et animiste des choses constitue une rupture authentique avec la tradition de l’humanisme anthropocentrique, et dans quelle mesure elle ne fait que la perpétuer.