Zarina Hashmi — Noor

Exposition

Architecture, collage, dessin, lithographie / gravure...

Zarina Hashmi
Noor

Passé : 26 mars → 18 juin 2011

La Galerie présente la première exposition personnelle parisienne de l’artiste, avec l’exposition d’œuvres sur papier, d’installations récentes et de sculptures historiques moulées en papier des années 80.

Zarina Hashmi fait partie des artistes retenus pour exposer au sein du premier Pavillon consacré à l’Inde lors de la prochaine Biennale de Venise. Ranjit Hoskote, commissaire en charge de ce pavillon a choisi d’axer la présentation du pavillon autour des thèmes de l’histoire, de la migration et du déplacement, avec une approche transculturelle, thèmes récurrents dans l’œuvre de Zarina Hashmi.

Zarina Hashmi qui utilise souvent le seul prénom de Zarina est née en 1937 au sein d’une famille musulmane de l’Etat d’Uttar Pradesh au Nord de l’Inde. Quittant jeune femme sa ville natale d’Aligarth où ses parents l’ont élevée, après avoir épousé en 1958, un officier indien au service de la diplomatie internationale, Zarina sera amenée à se déplacer souvent au sein de villes, pays et continents, ce qui imprégnera à jamais son œuvre d’un tissu sophistiqué de diagrammes et cartes incarnant la mémoire d’un lieu, d’un événement, le souvenir d’une atmosphère ou d’un instant expérimenté qu’il soit sonore, visuel, olfactif, émotionnel ou mental.

Son art, à la croisée des chemins entre architecture, sculpture et gravure taillée sur bois est tout à la fois contenu de par son caractère minimaliste qu’il est riche par la qualité tactile des matériaux et dense en signification.

Ce travail réalisé comme la chronique d’une vie se rassemble autour des thèmes de la maison, le déplacement, le voyage et la mémoire avec en constance la dialectique de l’expérience diasporique, la notion de dislocation et de cosmopolitisme vernaculaire selon les termes de Homi Bhabha : ces thèmes sont la métaphore de notre vie contemporaine où nos déplacements de ville en ville, de pays en pays à travers les continents dans un rythme souvent rapide nous dissocient de l’expérience même de ces lieux et où l’identité devient un phénomène susceptible d’hybridations multiples et changeantes, mimétiques et créatrices qui se transportent en des lieux infimes.