Guillaume Constantin
Le travail de sculpture de Guillaume Constantin, né en 1974, se nourrit de différents éléments combinables : matériaux, situations, collaborations. Via un vocabulaire formel assez large, du monolithe à la statuaire médiévale, de la multiprise au format Pdf, son questionnement sur l’objet renvoie inévitablement à celui du quotidien, à l’œuvre d’art et ses dérivés. Via un choix précis de matériaux, il porte un regard ludique, parfois ironique, mais aussi émotionnel. C’est ce qui se passe en reprenant un néon de Claude Lévêque ou une sonate de Joseph Haydn, c’est à la fois un hommage à l’œuvre, un jeu sur le médium, le support et un détournement, une réappropriation.
Les collaborations avec d’autres artistes (avec Raphaël Zarka notamment) sont aussi une autre manière de renouveler son approche de la sculpture en réalisant des œuvres accessoires, des œuvres supports et des objets qui ricochent sur d’autres.
« Si obsession il y a, notamment dans le ressassement des codes que tu rejoues à l’intérieur de ton travail, elle reste ouverte et friande d’alliances externes. Le mensonge accueille volontiers celui des autres. Ta pratique fait en sorte de se laisser déborder par les logiques qu’elle a pourtant élaborées, de ne contrôler qu’avec parcimonie sa production, au risque de se faire engloutir par elle. »
Extrait de l’entretien avec Mathilde Villeneuve — 2009
Guillaume Constantin
Contemporain