Propos d’Europe 13 — Le Musée d’une nuit (script for leaving traces)
Exposition
Propos d’Europe 13
Le Musée d’une nuit (script for leaving traces)
Passé : 3 octobre → 20 décembre 2014
Le Musée d’une nuit à la fondation Hippocrène — Discussion Cet entretien entre Jakuta Alikavazovic, écrivain, et Vincent Honoré, commissaire d’exposition et directeur de la David Roberts Art Foundation à Londres, a été réalisé dans le cadre de l’exposition « Le Musée d’une nuit (script for leaving traces) » qui se déroulera du 3 octobre au 20 décembre prochain à la Fondation Hippocrène à Paris. Le Musée d’une nuit — Fondation Hippocrène Présentée à la fondation Hippocrène jusqu’au 20 décembre, « Le Musée d’une nuit » est de ces rares expositions dont l’évidence tien... CritiqueLe Musée d’une nuit (script for leaving traces) est une exposition qui propose une expérience de la perte. Les notions de trace, de conservation, de disparition ou de ruine, alimentent une fiction dans laquelle des œuvres des années trente à aujourd’hui jouent d’une certaine fragilité formelle. Elles orchestrent une exposition qui s’avère être sa propre trace, dans un lieu qui n’est plus que le reflet de ce qu’il a été.
Pour la 13ème édition de Propos d’Europe et dans le cadre de son nouveau cycle de partenariats avec des fondations européennes initié en 2013, la Fondation Hippocrène invite cette année la DRAF (David Roberts Art Foundation) de Londres. Elle accueille ainsi une exposition conçue par le commissaire Vincent Honoré, directeur de la DRAF. Intitulée Le Musée d’une nuit (script for leaving traces), celle-ci rassemble une sélection d’une trentaine d’œuvres issues des 2000 pièces constituant la David Roberts Collection, montrées pour la première fois hors du Royaume-Uni, ainsi que des commandes spécifiques. Des peintures, dessins, photographies, sculptures, installations et film d’artistes modernes tels Man Ray ou Tamara de Lempicka, et contemporains : Nina Beier & Marie Lund, Yto Barrada, Martin Boyce, Enrico David, Michael Dean, Ayan Farah, Bethan Huws, Pierre Huyghe, Sergej Jensen, Renaud Jerez, Sarah Lucas, Benoît Maire, Marlie Mul et Rosemarie Trockel, investissent l’ancienne agence d’architecture construite en 1927 par Robert Mallet-Stevens, siège de la Fondation.
« Chaque bâtiment de Mallet-Stevens ressemble à ses décors pour le cinéma, et les personnes qui les traversent à des acteurs. L’architecture de Mallet-Stevens, comme les décors de cinéma, opère par indications (socle, fenêtre, cheminée, etc. tout juste défini pour qu’on le reconnaisse), agit par suggestion, demande au spectateur une recomposition de la totalité à partir de fragments qui lui sont fournis. » écrit l’historien de l’architecture Fernando Montes.
L’agence — ou l’atelier — de Mallet-Stevens (1886-1945), fondateur de l’Union des Artistes Modernes (1929), est construite pendant l’âge d’or de l’architecture moderniste dans une rue de Paris conçue par l’un des architectes majeurs, avec Le Corbusier, de l’époque. Cependant, l’œuvre de Mallet-Stevens disparaît rapidement après le décès de l’architecte. De ses constructions, il ne reste à peu près rien : seulement des traces. La plupart des villas sont restées inachevées ou ont été altérées, les immeubles ont été détruits ou dénaturés. Il faut attendre une rétrospective au Centre Pompidou en 2005 pour que son œuvre commence à acquérir une reconnaissance davantage publique.
L’exposition se développe à partir du contexte dans lequel elle se déploie. Elle compose avec ces deux premières données : l’architecte et le collectionneur. Montrer une collection révèle le portrait en creux de celui qui la constitue. Cela amène également à penser la collection non comme un processus d’accumulation, mais comme une dynamique de la perte, fondamentalement. Exposer des œuvres dans un bâtiment de Mallet-Stevens revient aussi à investir un souvenir d’architecture tout autant qu’un décor de film muet (Mallet-Stevens débute en construisant des décors, pour le réalisateur Marcel L’Herbier en particulier).
Cette exposition s’inscrit dans le Parcours Privé de la Fiac 2014.
Les artistes
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Benoît Maire
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Pierre Huyghe
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Sarah Lucas
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Yto Barrada