David Nash — Galerie Lelong & Co.
Avec cette présentation consacrée à ses dessins, David Nash continue de nourrir une pratique artistique polymorphe dont le tronc, l’arbre et la feuille sont les vecteurs d’un regard poétique, donc forcément politique, sur la nature. Pour mieux remettre le regard du spectateur au centre du jeu.
Expérimentale et enthousiaste, sa liberté d’invention opère ici avec la visée conjointe de l’impératif géométrique et du foisonnement de la réalité. Dans l’espace rectangulaire d’exposition, la linéarité des arbres, les courbes paraboliques des feuilles et les demi-cercles concentriques de coupes nettes de leurs troncs dessinent un mouvement ambigu entre signe symbolique, perception systématique et expression organique.
Une approche multimodale qui épouse les pôles d’attraction de la composition du paysage classique en en ménageant une appréhension concrète. Cette rencontre entre le conceptualisme minimal et l’infinie richesse des pigments employés prenant littéralement corps sur les
Car derrière les attendus de la figure tutélaire qu’il représente, Nash fait montre ici de sa capacité à articuler les évolutions de sa propre pratique dans une continuité des contraires, où précision et spontanéité semblent chacune exercer un magnétisme qui ne se résoudrait que dans la vibration des couleurs et la distorsion des lignes. Et parvient, de la sorte, à renouveler, là où l’on ne l’attend pas, le vertige de réflexion autour de la matière lumière et à rendre, dans l’apparente fixation du support, son mouvement incommensurable.