Vacances buissonnières — L’art contemporain au mois d’août
Galeries fermées, musées bondés, la traditionnelle trêve du mois d’août est bien souvent synonyme d’appauvrissement de l’offre d’art contemporain à Paris. Pourtant, derrière les grandes expositions de la saison, certains lieux n’abandonnent pas les Franciliens qui n’auraient pas pris la route des vacances.
Laurent Grasso
Présenté tout l’été au Jeu de Paume, Laurent Grasso trouble la perception pour en révéler ce qui s’y cache, de la fiction historique à la réalité « science-fiction » bien tangible des systèmes de contrôle. Une exposition tout en réflexion. — Laurent Grasso au Jeu de paume jusqu’au 23 septembre.
Yona Friedman, Le musée de rue
Le CNEAI, qui anticipe sa réouverture prévue pour le 30 septembre en proposant un parcours dédié à l’architecte Yona Friedman. À ciel ouvert, les œuvres dialoguent avec la charmante île des Impressionnistes et offrent une entrée inédite dans le travail de ce créateur protéiforme. — Yona Friedman, Le musée de rue au CNEAI jusqu’au 30 septembre.
John Chamberlain, Photographs
La galerie Karsten Grève, elle aussi, ouvre ses portes au mois d’août et continue de présenter son exposition dédiée à John Chamberlain et à ses photographies énigmatiques, réalisées à l’aide d’un objectif pivotant sur l’axe de l’appareil. Une occasion de découvrir un pan de l’œuvre de cet artiste décédé fin 2011 à mi-chemin entre expressionnisme et Pop Art qui se sera attaché toute sa vie à modifier, en l’altérant, la perception du monde. — “John Chamberlain, Photographs”/evenements/john-chamberlain-photographs à la galerie Karsten Greve jusqu’au 1er septembre (la galerie sera fermée du 10 au 20 août inclus).
Sylvie Fleury et Charlotte Posenenske
Le 8 rue Saint-Bon, espace communautaire des éditeurs JRP Ringier, Anna Sanders Films, Les Presses du réel et les éditions Macula présente un projet de Sylvie Fleury et Charlotte Posenenske, visible depuis la vitrine ou sur rendez-vous. — Sylvie Fleury & Charlotte Posenenske au 8 rue Saint-Bon jusqu’au 31 août.
Vincent Lamouroux, Néguentropie
Vincent Lamouroux investit l’abbaye de Maubuisson en questionnant le concept même de l’organisation vitale. Habitué à mettre en scène les utopies modernistes autant que les usages sociaux, l’artiste propose, dans cette monographie inédite, une plongée au cœur d’un espace habité d’une organisation silencieuse et impressionnante. — Vincent Lamouroux, Néguentropie jusqu’au 19 novembre.
Louis Soutter, Le Tremblement de la modernité
Peu connue et peu exposée, l’œuvre de Louis Soutter, présentée par la maison rouge, est pourtant un puits de réjouissances. Souvent catalogué du côté de l’art brut, l’artiste n’en est pas moins un formidable reflet de l’histoire de la peinture, empruntant aux classiques comme aux modernes pour imposer dans ses toiles un souffle singulier, celui de l’expérience de la peinture. — Louis Soutter, Le Tremblement de la modernité à la maison rouge jusqu’au 23 septembre.