Les expositions du mois de mai en images et en bref
À la manière d’un journal de bord visuel, nous vous proposons semaine après semaine de plonger en images au cœur des expositions franciliennes que nous avons visitées à la découverte des propositions artistiques les plus excitantes du moment.
Renato D’Agostin — Galerie Thierry Bigaignon
« Renato D’Agostin — 7439 — (and special guest...) », Galerie Bigaignon du 13 mai au 9 septembre 2017. En savoir plus Avec 7439, le photographe italien s’attaque à un sujet monument, la traversée des États-Unis, celle qui propulsa Robert Frank au Panthéon de l’art photographique. Conscient de l’immensité de la tâche, D’Agostin prend le contrepied de l’imagerie traditionnelle pour cerner des détails, mettre en scène des singularités qui se donnent à travers des accents pictorialistes. Le grain profond et les cadrages offrent de véritables compositions qui séduisent et témoignent d’un véritable regard qui donne une plus grande place à l’émotion, au sentiment du photographe qui ne dévoile qu’une infime collection des flots d’images observées au cours de son périple.Silvia Bächli Eric Hattan — Centre culturel suisse
« Silvia Bächli Eric Hattan — Situer la différence », CCS — Centre culturel suisse du 28 avril au 16 juillet 2017. En savoir plus Le centre culturel suisse présente l’exposition Situer la différence, une association de deux grands artistes, Silvia Bächli et Eric Hattan, qui ont régulièrement collaboré mais dont les mondes, presque opposés a priori, en concrétisent un singulier, énigmatique et jouissif. Dans ce parcours oscillant entre ombre et lumière, les deux artistes parviennent à faire naître des humeurs et des sentiments contraires, jouant de chaque recoin et perspective pour inventer leur propre univers.Joel-Peter Witkin — Galerie Baudoin Lebon
« Joel-Peter Witkin — The Soul Has No Gender », Galerie baudoin lebon du 19 avril au 3 juin 2017. En savoir plus Avec The Soul has no Gender, la galerie Baudoin Lebon consacre une exposition réjouissante à Joel-Peter Witkin, qui offre, à travers une somme de travaux inédits et récents, un regard nouveau sur son œuvre. Loin des clichés de sa fascination pourtant contagieuse pour les « freaks » et autres sujets morbides, l’œuvre de ce photographe né en 1939 relève d’une véritable quête qui tend à découvrir la force de l’image et sa capacité à modeler notre rapport au monde. Avec des compositions aux allures d’allégories, le parcours proposé ici fait la part belle aux corps, à leur emprisonnement autant qu’à leurs fausses libérations à travers des catégories qui ne sont que des traductions de pouvoirs de domination.Koka Ramishvili — Galerie Eva Meyer
« Fragments from the Garden — Koka Ramishvili », Galerie Eva Meyer du 4 mai au 17 juin 2017. En savoir plus La galerie Eva Meyer présente du 4 mai au 17 juin Fragments from The Garden, une exposition personnelle de Koka Ramishvili, artiste protéiforme qui nous projette au cœur du silence de la lumière. Fort d’un œuvre qui mêle photographies, vidéos, installations, peintures, dessins ou sculptures, Koka Ramishvili, qui a représenté la Georgie lors de la Biennale de Venise en 2009, ne cesse de perturber ses propres codes pour, à son tour, refléter la complexité essentielle de la perception, celle-là même qui passe nécessairement par la lumière.Tous, des sang-mêlés au Mac Val
« Tous, des sang-mêlés — Exposition collective », MAC VAL Musée d'art contemporain du Val-de-Marne du 22 avril au 3 septembre 2017. En savoir plus Riche, diverse, foisonnante, explosive et frontale, Tous, des sang-mêlés célèbre la pluralité des identités et la singularité de chaque être dans un monde qui tend à les réduire aux frontières nationales. Le Mac Val accueille ainsi une exposition ambitieuse et engagée qui fait la part belle à la divagation, la multiplication des échos et contradictions sans se laisser enfermer dans un propos fédérateur, reflétant dans sa forme même la compléxité des influences constitutives de chaque identité. Lire notre critique complète1977, L’Onde de Vélizy
Exposition : « 1977 » du 1 avril au 30 juin 2017. En savoir plus L’Onde de Vélizy propose avec 1977 une exposition qui célèbre les quarante ans du centre Georges Pompidou et insiste sur l’histoire mouvementée et polémique de sa construction à travers une scénographie audacieuse qui rejoue, avec sa structure imposante, l’implantation de ce bâtiment singulier au cœur de Paris. Plus encore, à travers des œuvres fortes, elle rappelle l’importance majeure du centre culturel et la liberté insolente de ses premiers pas qui allaient redéfinir la notion de musée à venir. Lire notre critique complèteArt/Afrique, Le nouvel atelier à la fondation Louis Vuitton
« Art/Afrique — Le Nouvel Atelier », Louis Vuitton du 26 avril au 4 septembre 2017. En savoir plus Avec ses trois parcours « Les Initiés — un choix d’œuvres (1989-2009) », « Être là » consacré à la scène artistique d’Afrique du Sud et une sélection d’œuvres issues de la collection Vuitton, la fondation Louis Vuitton présente une triple exposition-événement qui, bien qu’un peu sage, ne manque pas son effet avec ses près de 700 œuvres. Malgré quelques redondances, les parcours recèlent de véritables chefs-d’œuvres que l’on redécouvre avec plaisir et que l’on se félicite de voir ainsi célébrés à Paris.Walker Evans au Centre Pompidou
« Walker Evans », Centre Georges Pompidou du 26 avril au 14 août 2017. En savoir plus Première grande rétrospective muséale organisée en France, cette exposition du Centre Pompidou rend hommage à l’un des plus grands photographe américain du XXème siècle, lui qui aura su si bien en présenter les mutations et la réalité. Avec une scénographie sobre et élégante facilitant la lecture de chacune des obsessions de cet explorateur du quotidien qui en découvre toute l’âpreté, la dureté et la beauté.Georg Baselitz à la galerie Thaddaeus Ropac, Pantin
« Georg Baselitz — Descente », Galerie Thaddaeus Ropac Paris Pantin du 2 avril au 1 juillet 2017. En savoir plus La galerie Thaddaeus Ropac présente une exposition renversante et vertigineuse d’un des plus grands peintres du XXe siècle qui continue de développer un langage fort et passionnant autour de la représentation. Sur les cimaises de l’espace de Pantin s’ébattent des figures inversées, des jeux de couleurs sidérants qui invitent à un voyage sidérant au cœur d’un œuvre qui trouve là un terrain idéal pour s’exprimer.Mitch Epstein à la galerie Les Filles du calvaire (Archive)
« Mitch Epstein — New York Trees, Rocks & Clouds », Galerie Les filles du calvaire du 17 mars au 6 mai 2017. En savoir plus Avec cette très belle exposition composée d’une nouvelle trilogie New York Trees, Rocks & Clouds présentée jusqu’au 6 mai à la galerie Les Filles du calvaire, Mitch Epstein poursuit sa recherche formelle autour des liens qui se tissent entre l’homme et la nature. Pionnier de la photographie en couleurs dans les années 1970, c’est en noir & blanc qu’Epstein expose ici ses fenêtres sur un monde dont la beauté incandescente renforce la profondeur du propos.Retrouvez-nous également sur Instagram, compte @slash.paris pour suivre tous nos instantanés d’expositions ainsi que nos #vernislive qui vous immergent en avant-première dans les coulisses des plus grands musées de Paris.