Galeristes 2018 — Le Carreau du Temple
Le Carreau du Temple accueille du 30 novembre au 2 décembre la troisième édition du salon Galeristes, un rendez-vous qui nous a déjà convaincu et s’impose comme un incontournable de l’automne.
Les galeristes participants convainquent ainsi de l’ambition curatoriale inhérente à l’esprit du salon en optant pour des présentations cohérentes, sensibles et affectives. Les univers plastiques des artistes qu’ils présentent se répondent par analogie, offrant pour l’ensemble des stands de belles homogénéités qui ne perdent pas moins les singularités de chaque œuvre. On notera ainsi de très belles rencontres esthétiques entre le toujours aussi vénéneux Philippe Mayaux et Blaise Drummond chez Loevenbruck, Arthur Aillaud et un Vincent Bioulès découvert sous un nouveau jour sur le stand de la galerie La Forest Divonne, mais aussi entre Julien des Monstiers et Ceija Stojka (et un sublime Miroslav Tichy) à la galerie Christophe Gaillard. Des perspectives qui s’ouvrent également avec la très belle présentation de Gabriel Léger et Raphaël Denis sur le stand de la galerie Sator. À découvrir également chez Michel Descours, Mélanie Delattre Voigt présente une superbe série de dessins à la galerie, de même qu’un splendide Morellet chez Jean Brolly. La galerie Semiose enfin, comme à son habitude, sidère par une installation totale qui met largement en valeur ses œuvres de Françoise Petrovitch, Sébastien Gouju ou Roman Cieslewicz (entre autres tout aussi séduisants).
Encore une fois donc, chaque stand est parvenu à sublimer les contraintes de cet espace ouvert qui, on en est définitivement convaincu, se transforme pour le meilleur avec le système de scénographie intelligente et efficace mis en place par le salon. Ces « cimaises-armoires » offrent un « entre-deux » réjouissant qui, associé au mobilier ouvertement cosy des bureaux de galeristes, assurent une ambiance unique.Pari tenu donc pour Galeristes qui poursuit l’aventure d’une proposition singulière sans se défaire des objectifs liés aux enjeux d’un salon mais en les usant au service des échanges et de la découverte. Un succès pour le visiteur qui, on l’espère, profitera d’un égal niveau d’implication et de qualité pour une prochaine édition qui se déroulera, elle, en parallèle de la FIAC et qu’on rêve de voir maintenir son identité dans un contexte qui en aura particulièrement besoin.