In a Sentimental Mood — Galerie des Galeries
Ainsi d’une vidéo signée Jimmy Robert, qui, au plus près des failles de la personne, scande une passion toute durassienne et hallucine secrètement son rapport à l’autre. Allusives, les lettres de Myriam Mechita explorent quant à elles la cristallisation des passions. Elusives, elles manifestent, chanté dans la cadence syncopée du texte, le dialogisme amoureux, ce qui lui est ineffable. On s’envoûte, alors, d’affects et de sensations impalpables, comme le fait Alessandro Raho, lorsqu’il peint depuis les états mêmes qu’il entend saisir — des états seconds, dont émane une mélancolie.
Une exposition tissée de références livresques et pensée comme une mosaïque d’impressions fugaces.
Un regret, toutefois : s’il s’accorde, pourra-t-on dire en invoquant Barthes, à la réalité « fragmentée » de l’amour et à « l’extrême solitude » de son discours, ce parcours, plutôt lacunaire, hésite entre plusieurs logiques et reste au seuil du monde sensible. S’esquisse malgré tout une poétique de l’indicible, qui incite le visiteur à se frayer son propre chemin parmi ces constellations.