Jihye Jung, Bains-Douches d’Alençon — En images — Focus

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Jihye Jung, Polystyrène, harissa et frites, 2023 — Huile sur toile — 50 × 35 cm Courtesy de l’artiste & Les Bains-Douches, Alençon

Jihye Jung, Bains-Douches d’Alençon — En images

Focus Article April 4, 2024 — By Guillaume Benoit

Vivifiant et indiscipliné, le travail de l’artiste coréenne Jihye Jung s’égrène au long de visions qu’elle retranscrit en peintures dans son exposition aux Bains-Douches d’Alençon qui se donne comme un herbier de moments quotidiens, visions concomitantes et pourtant muettes de réflexions aussi triviales que métaphysiques.

Car de même que le monde n’est jamais tel qu’on le croit, les épiphanies qui balisent nos existences n’apparaissent jamais ailleurs qu’en celui-ci et se heurtent à ses plus banales routines. Ce qui ne devrait pas pour autant les priver de l’honneur d’un tableau.

Pense et bête (Beasty notes), vue d’exposition Courtesy de l’artiste & Les Bains-Douches, Alençon

Jihye Jung — Pense et bête (Beasty notes) @ Les Bains-Douches d'Alençon from March 14 to April 7. Learn more Bac de douches, bouteille orpheline, emballage de fast-food , hallucinations et membres du corps stylisés, les sujets de Jihye Jung reflètent une collection mentale d’événements subjectifs et d’horizons impassibles de réflexion ahurie qui amènent au jour ce que l’on pense gagner à cacher. Et qu’il n’est pas toujours vain de rappeler, comme le suggère l’espiègle titre de l’exposition Pense et bête.

C’est que l’ensemble d’œuvres poursuit les obsessions intimes de l’artiste, ses questionnements sans fin sur la traduction, d’idées comme d’images. Et célèbre, à sa manière, toutes ces vies qui passent leur temps, que nous les sentions ou non, à nous toucher.