Édito Trente-Trois
À nouvelle année, nouveaux espoirs et nouvelles attentes pour l’art. Avec une recrudescence de projets alternatifs, de lieux indépendants, éphémères ou émergents, la scène artistique parisienne pourrait bien profiter de l’effervescence des débats politiques nationaux de 2017 pour affirmer sa dynamique et imposer sa singularité.
C’est de la pluralité et de la diversité des propositions, institutionnelles, privées, publiques, autonomes, engagées, alternatives que naît ce délicieux kaléidoscope artistique qui, à travers tous ses prismes, nous offrira une image toujours inattendue du monde.
Quelles frontières, quelles identités ?
Face aux enjeux d’une société en prise avec des interrogations vivaces, face aux risques de repli autour d’une pensée de l’identité dépossédée de sa complexité essentielle, la création aura, cette année encore, le douloureux privilège de nous forcer à penser au-delà de nos attendus. Par là même, à entamer une réflexion salutaire sur les frontières. Et, en la matière, la première moitié de l’année 2017 promet d’être riche avec des expositions qui nous promettent de questionner les mouvements des peuples et les soubresauts du monde autant que d’accompagner notre regard à la découverte de l’altérité au sein de nos identités.
Stéphane Duroy au BAL, du 6 janvier au 9 avril
L’autre… de l’image à la réalité à la Maison populaire de Montreuil, du 18 janvier au 18 mars
Ezra Nahmad à Les Douches la Galerie, du 20 janvier au 25 février
Sous le regard de machines pleines d’amour et de grâce au Palais de Tokyo, du 3 février au 8 mai 2017
Mapping at Last à la galerie Éric Mouchet du 4 février au 25 mars
Josef Koudelka au Centre Pompidou du 22 février au 22 mai
Afriques Capitales à la Villette, du 29 mars au 21 mai
Tous des sang-mêlés au Mac Val du 22 avril au 3 septembre
