
The Last Museum — Galerie Poggi, Paris
Par le geste éphémère, par le vide et par l’effacement, les œuvres installent un portrait en négatif de la collection pour dessiner un parcours sobre et subtil où toutes les formes, du dessin à l’installation en passant par le geste conceptuel se toisent et se complètent. Dans la diversité des formes et médiums
employés, l’exposition dresse une ode à l’usage libre des matières en embrassant presque subrepticement l’éventail d’une collection universelle destinée à élever le regard. Car ici, tout se passe derrière les apparences ; à travers les verres, au-delà des tissus, sous la grille et dans l’obscurité, chaque œuvre conserve un fonds d’étrangeté qui invite à une réflexion dans le temps.
Audacieuse et marquée par la figure libre de Brion Gysin dont on apprécie l’hommage appuyé, l’exposition invente ses propre règles pour combler, à son tour, le manque à venir et figurer, pour l’expérience de pensée, une stratégie pour prévenir la perpétuation de la création à distance de son support.