Fermín Aguayo, Trois Nus pour un espace, 1968, Vue de l’exposition Corps et Ames à la galerie Jeanne Bucher Jaeger, Paris
© Slash-Paris, 2017
Corps et Ames : un regard prospectif — Galerie Jeanne Bucher Jaeger
Présentée jusqu’au 13 juillet chez Jeanne Bucher Jaeger dans l’espace du Marais, Corps et Ames : un regard prospectif convoque les œuvres d’une trentaine d’artistes ayant exposé à la galerie pour offrir une exposition de choix, tout entière tournée vers la beauté.
Corps et Ames — Un regard prospectif @ Jeanne Bucher Jaeger | Paris, Marais Gallery from March 11 to July 13, 2017. Learn more Un Nicolas de Staël à se pâmer, un Fernand Léger somptueux, un hurlement d’Asger Jorn discret et déchirant, trois perles d’une exposition qui en contient bien d’autres, parmi lesquelles certaines produites par des artistes moins reconnus mais tout à fait passionnants, à l’image de Fermín Aguayo ou Vera Pagava. Comme à son habitude dans son espace du Marais, la galerie Jeanne Bucher Jaeger parvient à faire côtoyer avec une simplicité et une élégance caractéristiques des mondes différents au sein d’un parcours mettant en valeur la force des œuvres par et pour elles-mêmes. Dans Corps et Ames, la chair s’imprègne des vicissitudes du regard, des tentations de l’esprit de se l’approprier et en rendre, à sa manière, la grâce toujours singulière. Dans l’immédiate continuité
de ce florilège d’inventions, un hommage vibrant est rendu à la danseuse Muriel Jaër, dont les inflexions du corps font naître des lignes, des perspectives inédites pour envisager la corporéité et sa capacité à traduire l’émotion, voire son incapacité à ne pas la trahir. Véritable herbier de regards possibles, Corps et Ames parvient réellement à offrir une portée prospective pour qui voudrait se confronter à un sujet si riche et trace le sillon d’une infinité d’interprétations à venir.
Spiritualité, invention et sensualité soufflent ainsi tour à tour dans cette sélection éclectique et plus que séduisante qui réveille les sens et en appelle à des références multiples qui cohabitent avec une étrange douceur ; face au corps, chaque grand artiste sait inventer le langage de la beauté.
