Carolyn Carlson — Galerie Isabelle Gounod
Point de vue
Article
Le 3 novembre 2020 — Par Guillaume Benoit
La galerie Isabelle Gounod organisait depuis le 16 octobre une exposition de la chorégraphe Carolyn Carlson qui, en parallèle de sa carrière internationale sur les plus grandes scènes du monde, a toujours pratiqué la calligraphie et le dessin.
« Carolyn Carlson », Galerie Isabelle Gounod du 16 octobre au 20 décembre 2020.
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Icône de la danse contemporaine et figure d’un art de la chorégraphie ouvert à tous les champs artistiques, Carolyn Carlson a toujours multiplié les expérimentations et les inventions en parallèle des spectacles qui l’ont fait connaître. De la poésie à la calligraphie, ses créations connexes, entamées dès ses années de formation et alors qu’elle côtoie l’avant-garde de la musique contemporaine (John Cage et Philip Glass notamment) et partageant un tropisme pour le souffle de la pensée extrême-orientale, accompagnent tout en la complétant une représentation du mouvement qui multiplie les échos et les signes de sa pensée du geste.
Si ce n’est qu’en 2013 que le grand public français découvre ses dessins et encres à travers une exposition organisée par la Bnf, Carlson, écriture et mouvement, sa rétrospective à la Piscine de Roubaix, Writings on Water, puis au musée Toulouse-Lautrec d’Albi témoignent de la force immédiate de son dessin et de la part majeure qu’il occupe, depuis, dans la réception de son travail.
Une dimension nouvelle que confirme l’exposition personnelle que lui consacre la galerie Isabelle Gounod qui, loin de nourrir une contradiction entre éphémère et statique, loin de figer la création forcément éphémère de la représentation, en souligne l’inscription dans le temps. Danse, dessins et mots viennent ainsi inscrire dans l’espace de la galerie une chorégraphie d’un genre bien particulier dont l’expressivité, la spontanéité et la cohérence plastique impriment un rythme enlevé où le cadre, loin de figer le geste, peine à en contenir les limites.
Comme pour mieux signifier la ligne continue que l’artiste, à travers toutes ses expériences et modes d’expression, n’a cessé et ne cesse d’écrire, sur la feuille et dans l’espace, au fil du geste.
Découvrir l’exposition en images :
The Wolf Looked Out, 1995 — Encre de Chine sur papier Velin Arches, 57,5 x 77 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Isabelle Gounod, Paris
Vue de l’exposition
Photographie : Rebecca Fanuele
Vue de l’exposition
Photographie : Rebecca Fanuele
Vue de l’exposition
Photographie : Rebecca Fanuele
Carolyn Carlson, How Old Is The Ocean, 2019 — Encre de Chine, gouache sur papier Arches, 57,5 x 76 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Isabelle Gounod, Paris
Vue de l’exposition
Photographie : Rebecca Fanuele
Carolyn Carlson, Sans titre, 1975 — Encre de Chine sur papier vélin, 24 × 32 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Isabelle Gounod, Paris
Vue de l’exposition
Photographie : Rebecca Fanuele
Carolyn Carlson, On What Boat Do You Travel?, 2019 — Encre de Chine, gouache et tissu sur papier, 29 x 24 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Isabelle Gounod, Paris