Georges Goldfayn, Une passion surréaliste
Galerie Berthet-Aittouarès, Paris — Portrait © Rajak Ohanian
Georges Goldfayn, une passion surréaliste — Galerie Berthet-Aittouarès, Paris
2 - Bien
Critique
Critique
Le 23 septembre 2024 — Par Guillaume Benoit
« Georges Goldfayn — Assistant et ami d’André Breton ; une destinée, une collection », Galerie Berthet – Aittouarès du 5 septembre au 30 novembre.
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À la galerie Berthet-Aittouarès se dévoile, à travers une fabuleuse collection, une personnalité tout en nuances et en éclats. Jouant sur la variété de son regard directement impliqué dans la révolution surréaliste, l’exposition rend un superbe hommage à cet ancien ami et collaborateur de Breton, jeté dans le bain de l’art vibrant de l’avant-garde dès son entrée dans le monde adulte.
Ambitieuse et généreuse, Une passion surréaliste offre un accrochage renversant et éclectique d’œuvres empreintes d’une logique de saisissement. De la peinture à la photographie et du dessin à la sculpture, les formes et les idées se bousculent, pleines de gravité et de joie, sous les yeux outrés de figures totémiques d’art océanien.
Les perspectives, inépuisables, ramènent autant au portrait du collectionneur qu’à celui d’une époque, où le grand chamboulement des ordres établis ne prenait son sens que dans l’insatiable curiosité d’autres histoires de l’art et la croyance en une autre manière d’inventer la nôtre. À ce titre, les œuvres exceptionnelles de Toyen (A l’affut de la
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Vue de l’exposition Georges Goldfayn, Une passion surréaliste — Galerie Berthet-Aittouarès, 2024
© Galerie Berthet-Aittouarès, Paris
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Vue de l’exposition Georges Goldfayn, Une passion surréaliste — Galerie Berthet-Aittouarès, 2024
© Galerie Berthet-Aittouarès, Paris
pensée, 1956 et un splendide collage de 1967), de Konrad Klapheck (
Die ungeschriebenen Gesetze (Les lois non-écrites), 1962), de Jindrich Heisler (
Philosophie dans le boudoir (Hommage au Marquis de Sade), 1943) et Hervé Télémaque (Sans titre, 1962) installent autant de balises magnétique dans ce foisonnement de portraits d’une humanité à réinventer.
Car, et c’est là toute la force de cette exposition, la vie même de ce passager des arts se reflète dans des documents exceptionnels exposés avec soin laissant s’exprimer, sans en imposer ni figer une lecture, la part biographique de ces émotions artistiques.
Pour ouvrir à l’interprétation les raisons intimes, fondamentales, et en cela universelles, de notre attachement à l’œuvre d’art.