Kriki — Galerie Claire Gastaud, Paris
Rêves éveillés ou fils symboliques tirés jusqu’à leur moelle sémantique, les œuvres de Kriki (de son vrai nom Christian Vallée) laissent leur sens profond tenir en secret les codes de ses compositions.
« Kriki — Rodeo », Galerie Claire Gastaud Project Room du 4 janvier au 8 février. En savoir plus La galerie Claire Gastaud offre avec cette première exposition de l’artiste né en 1965 dans son espace parisien une plongée délurée et délirante dans un univers trouble dont la puissance d’évocation parvient à ne pas sombrer sous l’ampleur programmatique d’une figuration bien moins sage qu’il n’y paraît. Un accrochage sobre et bienvenu qui met en lumière un artiste plein de ses multiples influences, du Street art dont il est un des pionniers en France à la Figuration libre (dont il est souvent rapproché même s’il ne s’y fond pas totalement) en passant par le punk (il fut guitariste d’un groupe dans les années 1980) et d’un goût des rencontres hautement contemporain. Les travers de la société et ses points saillants s’y défient avec malice et usent de l’invention plastique pour relater les tribulations de leurs rapports de force. Criblées de références, jeux de mots et allusions aux sens troubles, ses toilesComme un hiatus dans la machine, les scènes qui s’y jouent détournent ainsi la tragédie des allégories mythologiques pour les ancrer dans une modernité dont le tragique n’est plus le châtiment des dieux mais bien la responsabilité de l’homme.