Lee Jin Woo — Galerie Maria Lund
La galerie Maria Lund accueille de nouveau le travail du célèbre peintre coréen, né en 1959 à Séoul et installé à Paris depuis quelques années. Rez-de-chaussée et sous-sol reçoivent treize œuvres inédites qui rendent compte de sa méthode singulière.
« Lee Jin Woo — Eranthis », Galerie Maria Lund du 23 mars au 17 mai 2019. En savoir plus De loin, on croirait à des dessins aux dégradés de gris, de près, la tridimensionnalité apparait. Vue aérienne d’un terrain vague, surface d’une planète inconnue, vestiges d’une éruption volcanique, végétation étrangère, écume blanche des vagues… Pourtant abstraits, proches du monochrome, les tableaux de Lee Jin Woo évoquent des paysages vides, calmes, bruts. Ils ont quelque chose de géologique, voire d’organique. Composés de charbon de bois, de papier coréen hanji (fin et diaphane) et parfois de pigments bleus, ils sont matière, lumière, poussière, craquelures, bosses, fentes. Les sillons obscurs qui se sont formés, portes d’entrées à d’autres espace-temps, semblent abriter des vies, passées ou futures. Peut-être sont-ils les signes d’une renaissance possible, espaces propices à l’apparition d’une eranthis, fleur de printemps qui donne son nom à l’exposition ? En procédant parLes œuvres présentées semblent avoir toutes fait l’objet d’une recherche subtilement différente. Mais elles se ressemblent et convergent, au fil de leurs variations, vers un certain rapport au temps que le spectateur, dans sa contemplation, est libre d’interpréter à sa façon.