Vue de l’exposition Nazanin Pouyandeh, L’Envers du décor, galerie Sator, Paris
Courtesy de l’artiste et galerie Sator, Paris
Nazanin Pouyandeh — Galerie Sator
Avec L’Envers de l’histoire, la galerie Sator propose, du 16 janvier au 27 février, une exposition personnelle de l’artiste Nazanin Pouyandeh qui nous plonge au cœur d’un univers aussi singulier qu’attirant.
« Nazanin Pouyandeh — L’Envers de L’Histoire », Galerie Sator du 15 janvier au 27 février 2016. En savoir plus Nazanin Pouyandeh brave les frontières du réel. La fougue de son pinceau étire immédiatement le regard du côté des songes. Les sujets ; femmes, animaux, maisons, ont beau rappeler une exigence figurative, ils n’ont rien à voir avec la réalité physique que l’on côtoie. Là, se tient un monde déguisé. Aux contours auréolés de mythes, de contes, de fables. Aussi la plasticienne fait-elle de la représentation une fresque intérieure où circulent des histoires qui n’appartiennent qu’à elle. Et pour basculer dans ses chimères heureuses, il suffit d’être attentif à l’absence de perspective. C’est donc dans la peinture qu’il faut être et non devant. Entrer dans son univers, c’est se confronter à un art naïf qui cultive les figures enfantines.
Le traitement lui-même a quelque chose d’innocent. Superposition des registres comme dans la tête d’un enfant. Tigre, cheval, l’un et l’autre se cognent et se mêlent comme dans les rêves profonds. Il n’y a donc pas à aimer ou ne pas aimer cette peinture. Il y a à l’imaginer et la sentir vivre en soi. Dans son noir intime. Faire sienne cette nébuleuse fantasmagorique et s’y plonger, là où vivent des femmes qui crachent des fleurs, où les maisons sont surmontées d’êtres idéaux et sans chairs, où les seins n’ont plus d’âge car ils sont une allégorie de la femme à l’origine du monde.
