Mary Lovelace O’Neal, Purple Rain, vers 1990 — Technique mixte et peinture acrylique sur toile — 620 × 350,5 cm
Courtesy of the artist and Karen Jenkins-Johnson © Slash-Paris, 2025
Paris noir — Centre Pompidou, Paris
1 - Pas mal
Critique
Critique
Le 19 mars 2025 — Par Guillaume Benoit
Extrêmement riche et infiniment inégale, l’exposition Paris noir — Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 au Centre Pompidou oppose à toute tentative de réduction une surabondance d’œuvres et un éventail de directions laissant, au final, le visiteur abasourdi par les raccourcis et admiratif de la somme de travail accomplie.
Une tactique du choc assez efficace qui lui permet de sortir des apories dont les prémisses et la raison même de l’exposition ne pouvaient qu’augurer et d’un rapport à la création pour le moins discutable qui se dilue peut-être dans l’ambiguïté « ringarde » du titre, à l’image.
Entre fascination exotique essentialisante (le pire) et trouble réel d’un carrefour des discriminations (le meilleur), l’exposition parvient, — passées les créations très moyennes assez nombreuses — par endroits, à opérer une articulation historique de l’influence de la vie parisienne sur la forme plastique de démarches majeures dans l’histoire de l’art qu’il était urgent de montrer. Et l’humilité du commissariat, plus enclin à envisager sa proposition comme une carte à déplier pour explorer à sa suite qu’une cartographie définitive, donne une tonalité expérimentale bienvenue à cette entreprise qui s’inscrit heureusement dans le temps long et témoigne d’un regard à continuer de construire. De fait, trop de tableaux peu aboutis, voire anecdotiques ne pourraient prétendre à une consécration.
Une exposition finale (avant travaux) à l’image donc de son institution, jouant du trop-plein et de la frustration mais pleine de trouvailles et de secrets dont la valeur ne se mesurera qu’à la capacité du public de s’en emparer et d’en poursuivre l’intention initiale, qui méritera à l’avenir une problématisation plus précise et une radicalité plus marquée ou, à tout le moins, plus séquencée et moins éclatée. Pour n’en refléter que mieux le plus éclatant.
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Paris noir — Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris — 19 mars 2025 — 30 juin 2025, Galerie 1.
L’exposition en images
Vue de l’exposition, Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris
© Slash-Paris, 2025
Vue de l’exposition, Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris
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Vue de l’exposition, Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris
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Mary Lovelace O’Neal, Purple Rain, vers 1990 — Technique mixte et peinture acrylique sur toile — 620 × 350,5 cm
Courtesy of the artist and Karen Jenkins-Johnson © Slash-Paris, 2025
Vue de l’exposition, Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris
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Vue de l’exposition, Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 — Centre Pompidou, Paris
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