Ellande Jaureguiberry, Le Sur-vivant, 2024 (Détail) — Crayon de couleur sur papier Montval, encadré, chêne blanc, verre musée — 130 x 100 cm
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Ellande Jaureguiberry — En images
Focus
Article
April 6, 2024 — By Guillaume Benoit
Virtuoses et d’une sensibilité presque tactile, les travaux d’Ellande Jaureguiberry illuminent le stand de la galerie 22,48 m2 à Art Paris.
Art Paris Art Fair 2024 @ Grand Palais Éphémère from April 4 to 7.
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Né en 1985 et formé aux Beaux-Arts de Caen, Jaureguiberry réalisait en 2023 sa première exposition personnelle dans cette galerie et présente à l’édition 2024 de la foire un ensemble de pièces (dessins aux crayons de couleurs confondant de technicité, sculptures et bas-relief composé), d’une cohérence plastique étonnamment forte qui met en scène les contraires pour mieux les célébrer et tenir dans l’intensité du paradoxe un équilibre singulier.
Il déploie ainsi sur le papier des architectures organiques et dans l’espace des stases de matière érigées qui brouillent les ordres formels. Maître mot sa démarche comme de ses œuvres, l’équilibre est toujours centre de tension et cible de l’attention, piégeant la symétrie iconique dans le soubresaut humain.
Ellande Jaureguiberry, ensemble d’œuvres
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Alors, de même que notre rapport à l’espace et au contexte se trouble avec des trompe-l’œil astucieusement disséminés, des visages en négatif et des effets de matière familiers mais difficilement identifiables, le temps se voit lui aussi distendu. Celui de la réalisation de l’œuvre graphique d’abord, passant de l’application méticuleuse de la mine au sein de zones “microlocalisées” et celui de l’énergie fugace de modelages bruts se confrontent en un ouragan apaisé.
L’équilibre se trouble alors à mesure que l’on explore ces pastilles pastels et l’on entend un étrange écho sourdre une fois passée la rencontre initiale avec l’ouvre. Comme un appel, dans l’ambiguïté des formes et l’apparence confondante des zones de représentation, à la sensualité, à l’inspection désirante de chaque recoin du corps. Cet écho, c’est peut être celui du reflet persistant d’un toucher miroir, laissant voir, par intermittence, le lien haptique de l’art aux corps absents.
Ellande Jaureguiberry, Chloris, 2024 — Grès émaillé — 65 x 35 x 35 cm
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Ellande Jaureguiberry, L’échappée, 2024 — Crayon de couleur sur papier Montval, encadré, chêne blanc, verre musée
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Ellande Jaureguiberry, Zéphyr, 2024 — Grès émaillé — 70 x 30 x 30 cm
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Ellande Jaureguiberry, Luna, 2022 — Grès émaillé, pâte de verre — 200 x 100 x 30 cm
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville
Ellande Jaureguiberry, Le Sur-vivant, 2024 — Crayon de couleur sur papier Montval, encadré, chêne blanc, verre musée — 130 x 100 cm
Courtesy de l’artiste © Galerie 22,48m2, Romainville