Édito Cinquante-huit
Au cœur d’une rentrée agitée par les soubresauts géopolitiques et économiques de sociétés en crise, la représentation fait figure d’échappatoire autant que de lentille au sein de laquelle le regard lui-même se voit déporté.
L’image, au centre des préoccupations des nouvelles expositions franciliennes, devient alors le moteur d’une réflexion qui réinvestit notre capacité à nous approprier les signes d’une époque.
Les propositions, multiples, nous font voyager du souci local à l’attention globale, articulant les distances comme on jongle dorénavant entre les concepts pour tenter d’accorder, autant que faire se peut, notre quotidien aux convictions qui nous unissent.
Véritable marque de l’époque, ce souci bicéphal et naguère paradoxal se résout dans une conception plastique de l’horizon et de l’éthique qui, à défaut de se mouler dans les principes universels de catégories illusoires, s’offre le luxe de la confrontation et véhicule une envie qui encourage et stimule la créativité.
Et, puisqu’à raison, les avis comptent autant qu’ils se fondent dans l’oubli, nous ne partageons rien d’autre que le bonheur et l’espoir d’être témoins de cette liberté.