Jacopo da ponte, dit Jacopo Bassano, Deux chiens de chasse attachés à une souche, 1548
© Service presse Réunion des musées nationaux — Grand Palais / Stéphane Maréchalle
Beauté Animale au Grand Palais
1 - Pas mal
Critique
Critique
Le 16 avril 2012 — Par Léa Chauvel-Lévy
« Beauté Animale », Les Galeries nationales du Grand Palais du 21 mars au 16 juillet 2012.
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Quelques très belles œuvres peinent à sauver des eaux cette exposition au thème prometteur mais somme toute assez décevante. Les cartels versant dans l’excès pédagogique rappellent discrètement et en creux la nécessité de proposer de temps à autres des parcours grand public. Mais faut-il en oublier pour autant la dimension artistique et confondre l’exercice avec un exposé de sciences naturelles ? Néanmoins, on ne boudera pas le plaisir de revoir les belles chronophotographies de Muybrigde, la
Tête de lionne aux teintes chaudes et dorées de Géricault dont l’absolue beauté console sans trop tarder.
Le caniche frisé de Koons (Poodle) en revanche n’apporte sans doute pas énormément à ce parcours dont l’esprit est déjà suffisamment catalogue. Expliquer en quoi l’angoisse de la représentation du laid a longtemps privé les œuvres d’art de sujets comme les chauves souris et les araignées est loin d’être inintéressant, mais plus loin la section sur la disparition du Dodo, moins conceptuelle, ne s’y articule pas bien. En dépit de quelques bonnes intentions, cette galerie de l’évolution manque un peu l’art et son émotion. La dernière salle, froide et blanche dans laquelle siège l’Ours blanc de François Pompon, apporte un dernier regret amusé : le Grand Palais s’est sans doute un peu égaré dans la défense des espèces en voie de disparition. Mais tant qu’il ne disparaît pas lui…