Néon à la maison rouge
« Néon — Who’s afraid of red yellow and blue? », La Maison Rouge du 17 février au 20 mai 2012.
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Matériau foisonnant, se pliant à force pratiques et propos, le néon dans l’art depuis 1940 n’avait que peu fait l’objet de présentations. Un exercice trop périlleux ? Pas pour la maison rouge qui, de Lucio Fontana à Mathieu Mercier, propose d’inscrire dans une filiation ce médium aux formes hétérogènes. D’emblée, la parole y est figée, électrocutée. Les approches du langage sont plurielles, tour à tour ludiques et analytiques, allant jusqu’à opposer la poésie à la logique machiniste du néon. Parfois, dans une matière aussi dense qu’aérienne, se font jour la légèreté du dessin et la sublimation de la ligne. Et quand le tube lumineux est associé à d’autres techniques, comme avec la Nouvelle Figuration ou l’Arte Povera, c’est pour confronter le spectateur aux combinaisons esthétiques les plus électrisantes. De l’optique à l’haptique, le néon construit aussi des espaces d’immédiateté sensorielle. Éloge de la lumière pure, le dispositif immersif « Chromo-saturations » signé Carlos Cruz-Diez en est un bel exemple tant il exalte les qualités vibratoires de la couleur. Plus