Édito Quarante
À l’honneur en ce mois de mai une exposition d’envergure au Centre Pompidou, Chagall, Lissitzky, Malévitch qui interroge les modalités pratiques d’un art d’avant-garde et les conditions de son application, revenant sur ses réussites (magnifiques) et ses impasses (presque tragiques).
Des leçons formidables à une époque où l’absence de nouveaux engagements de l’Etat dans la politique culturelle laisse le champ libre à une surenchère de projets privés qui, si l’on peut, pour la grande majorité d’entre eux, saluer le sérieux et la qualité, n’en bousculent pas moins les pratiques et jouent le rôle d’arbitre plus que d’incubateur.
Autant de pistes donc, laissées aux artistes d’aujourd’hui et aux structures qui les défendent pour inventer des moyens de diffusion et de partage de la création dans le champ public. Un rapport d’artistes en prise avec la société qu’ils habitent largement abordé dans les projets dont nous rendons compte ce mois-ci mais aussi de grandes figures de notre siècle et du précédent dont nous analysons toute la pertinence et les apports à la création d’aujourd’hui.