Thomas Hirschhorn — Palais de Tokyo •••
« L’état du ciel — Deuxième partie », Palais de Tokyo du 25 avril au 7 septembre 2014.
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La proposition de l’artiste repense la question de l’installation sans imposer de didactisme ou théorisation ; les montagnes de pneus qui limitent l’espace se dressent à la manière d’une barricade molle, d’une frontière plastique qui aurait proliféré au sein du Palais de Tokyo, dessinant les contours d’un espace de résistance où la création retrouve sa dimension participative, festive et engagée. Libre d’accès, pleine d’outils divers, cette installation, voire même cette invasion de Thomas Hirschhorn ramène le Palais de Tokyo au cœur de ses plus beaux objectifs ; une ouverture à tous les publics des moyens artistiques de penser notre société. G.B.
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Vue de l’exposition de Thomas Hirschhorn « Flamme éternelle », dans le cadre de la saison L’Etat du Ciel (25.04.14 — 23.06.14), Palais de Tokyo (Détail)
© Adagp, Paris 2014 — Photo : André Morin
Mémoires vives — Fondation Cartier ••
« La Fondation Cartier — 30 ans de mécénat libre et généreux », Fondation Cartier pour l’art contemporain du 10 mai au 21 septembre 2014.
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Si l’on pouvait craindre d’un tel événement un commissariat en demi-teinte, les rapports entre les artistes présentés étant assez ténus et l’ambition plus proche de l’auto-célébration que de la remise en question, ce premier accrochage d’une exposition dont les œuvres vont être remplacées tout au long de l’année révèle de très belles surprises. Si l’on regrette que cet anniversaire n’offre pas l’occasion d’une réflexion plus complète sur la vie de la fondation Cartier, la remise en question d’une spécificité qui a fait d’elle l’objet de critiques comme de louanges et installé au premier rang des institutions parisiennes, ce dessin en creux d’une collection aussi peu conventionnelle que pointue et, en tout état de fait, singulière, mérite largement de relancer les débats et lui redonne, d’une façon inattendue, le souffle qu’elle mérite. G.B.
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Cai Guo-Qiang, The Earth Has a Black Hole, Too, 1993, poudre à canon sur papier, 304 x 406 cm, collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (acq. 1997) (Détail)
DeWain Valentine — Galerie Almine Rech •••
[event#] Chez DeWain Valentine, les œuvres sont des prismes qui rappellent combien les phénomènes de la nature échappent à l’œil humain. Son travail n’est d’ailleurs pas sans rappeler les avancées scientifiques de Newton au XVIIIème siècle menées au travers des prismes optiques, ces blocs de verre qui permettaient d’étudier la façon dont la lumière se réfléchissait, se dispersait ou se réfractait. Dans ce parcours, le regard sera lui aussi affolé, à l’affût de transparence et de vision pure, là où il ne trouvera parfois que duplicité et même impossibilité de percer la matière. L.C.-L.
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DeWain Valentine, Double Disk, 1966 (Détail)
© DeWain Valentine — Photo : Rebecca Fanuele — Courtesy de l’artiste et Almine Rech Gallery, Paris / Bruxelles
Wang Bing — Galerie Paris-Beijing •••
« Wang Bing — Father and sons », Galerie Paris-Beijing du 29 avril au 7 juin 2014.
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Le regard du photographe s’il est profondément humaniste, en ce qu’il rend compte du quotidien, intègre une dimension vivante que le courant né dans les années 30 n’avait pas. Jamais figés, les hommes des séries montrées, ont une vie qui les attend et qui continue au moment même où Wang Bing les photographie. Aussi, ce matériau vif, au présent, ne cède-t-il jamais de terrain au misérabilisme mais jette au regard la question de la misère sociale et de la justice redistributive des richesses. Sublime autant que désemparant. L.C.-L.
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Wang Bing, #8, 2014 (Détail)
Courtesy de l’artiste et galerie Paris-Beijing
Harry Gruyaert — Galerie Cinema •••
« Harry Gruyaert — Hommage à Antonioni — Variations sous influence », Galerie cinema du 12 avril au 14 juin 2014.
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Pour ce parcours, intime, délicat et lumineux, le membre de l’agence Magnum (depuis 1981), montre à la fois sa vidéo
Variations sous influence — extraits de films d’Antonioni mêlés à ses photographies personnelles, qui avait fait grand bruit lors de l’exposition
L’image d’après à la Cinémathèque Française — ainsi qu’un large choix de photographies en couleur dont l’univers rappelle autant le néo-réalisme italien que les images de William Eggleston. Après les pionniers Joël Meyerowitz et William Eggleston, Harry Gruyaert a été le premier à pousser loin toutes les possibilités de la photographie couleur. Sous nos yeux, elle revêt ainsi une matière qui prête à l’image une âme et un mouvement. Certes, les photographies de Gruyaert ont beau être statiques, elles ont potentiellement en elles les qualités d’une image-mouvement. L.C.-L.
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Harry Gruyaert, Sweden. Malmö. Cafeteria, 1982 (Détail)
© Harry Gruyaert / MagnumPhotos
Enrique Ramírez — Galerie Michel Rein •••
« Enrique Ramírez — Cartografías para navegantes de tierra », Galerie Michel Rein du 5 avril au 31 mai 2014.
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Pour sa première exposition monographique à la galerie Michel Rein, l’artiste chilien Enrique Ramirez (né en 1979) joue de nombreux supports pour offrir une carte imaginaire du voyage.Le voyage chez Enrique Ramírez n’est pas de tout repos. Social et politique, il ne relate pas les plaisirs simples des siestes au soleil de quelques congés payés. Sans relever de la photographie documentaire, ses images parlent d’un monde en crise, en mutation et, par extension (et par interprétation), des migrations climatologiques ou politiques. L’eau, omniprésente dans ses vidéos, images et installations, irrigue une réflexion sur l’exil choisi ou forcé. Engagé, Enrique Ramírez évoque également de façon métaphorique les terres inconnues de l’imaginaire. L.C.-L.
Enrique Ramirez, Cartographies pour marins sur terre, 2014 (Détail)
Courtesy de l’artiste et galerie Michel Rein, Paris
Estefanía Peñafiel Loaiza — Le Crédac •••
« Benoît-Marie Moriceau — Estefanía Peñafiel Loaiza », Le Crédac, Centre d’art contemporain d’Ivry du 11 avril au 22 juin 2014.
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Chez Estefanía Peñafiel Loaiza, tout est question d’abandon, de disparition autant que de trace, d’un amoncellement des marques secrètes pour tisser le fil narratif d’une histoire qui s’efface. En investissant le Crédac, qui occupe l’ancienne manufacture des Œillets, l’artiste a souhaité mettre en lumière le passé de ce bâtiment ouvrier tout en imaginant la possibilité d’une persistance de sa présence, de son présent. À rebours, l’artiste fait émerger les formes lorsque celles-ci s’en sont allées. Non pas du vide, mais de l’oubli, d’un trop-plein d’images qui en auraient chassé les souvenirs. De ces strates, de ces reliques singulières, de ces recherches même sur la forme, Estefanía Peñafiel Loaiza installe et habite de sa radicalité un lieu qui se voit ici honoré avec grâce, tandis qu’elle continue d’écrire en transparence le manifeste d’une archéologie de la mémoire. G.B
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Estefanía Peñafiel Loaiza, Daylight Factory, 2014 (Détail)
© Guillaume Benoit / Slash-Paris
Martin Parr — Maison européenne de la photographie ••
« Martin Parr — Paris », MEP, Maison européenne de la photographie du 26 mars au 25 mai 2014.
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Nouveau volet d’un programme vieux de plus de trente ans, Martin Parr a été invité par la
MEP à livrer son interprétation de Paris. Loin de toute revendication programmatique, le photographe semble renouer ici avec une certaine légèreté de la tradition du reportage. Flirtant avec la mise en scène symbolique, Martin Parr réussit un étrange pas de côté, une valse inattendue autour de son sujet pour y réintégrer légèreté et inattendu. Entre exercice imposé et déambulation d’un photographe hanté par ses propres images, le
Paris de Martin Parr étonne ; à travers la ville, son décorum et son fantasme, c’est le reflet d’une croyance en un monde qui puisse être capturé par la photographie que l’artiste déjoue. Le
Paris de Martin Parr trompe les codes de l’attendu et joue de la frustration cachant çà et là des éléments partagés par les initiés (ici tel monument, ici tel quartier, là encore tel galeriste…) sans révéler son intention. Toujours un coup d’avance, mais peut-être aussi une certaine amertume, un regard singulier qui révèle une ville plus visitée que regardée, un décor, face visible d’une mise en scène qui ne survit que par sans son envers. G.B
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Martin Parr, Paris, 2012 (Détail)
© Martin Parr / Magnum Photos / Galerie kamel mennour
Damien Deroubaix — Galerie In Situ ••
« Damien Deroubaix — Time goes on », Galerie In Situ, Fabienne Leclerc du 3 avril au 17 mai 2014.
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Avec
Times goes on, Damien Deroubaix acte par le titre de sa nouvelle exposition le passage du temps sur son travail, en même temps qu’il réactualise son lien à la galerie In Situ avec laquelle il collabore depuis dix ans. Un anniversaire célébré dans une joyeuseté macabre. Macabre. Et réjouissant. Dans l’espace saturé de ses toiles, dessins et collages, il règne en effet une tension permanente entre terreur et extase. Aux yeux s’offre alors un bouillonnement doux amer qui fait rage et agite de l’intérieur. Mais, si la matière de certaines de ses huiles sur toiles marouflées font jubiler et créent sincèrement l’enthousiasme, le discours sous-tendu par l’accumulation de clins d’œil gêne un peu la compréhension et limite l’émotion pourtant bien présente. L.C.-L.
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Damien Deroubaix, Furies, 2014 (Détail)
Courtesy de l’artiste et galerie In situ, Paris
Karthik Pandian — Bétonsalon ••
« Karthik Pandian — Confessions », Bétonsalon - Centre d'art et de recherche du 9 avril au 7 juin 2014.
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Le centre d’art contemporain Bétonsalon présente actuellement la première exposition personnelle en France de Karthik Pandian, une exposition plus généreuse qu’il n’y paraît en premier lieu. Confessions intimes à décortiquer pas à pas avec, pour fil conducteur, un texte de l’artiste au sens volontiers énigmatique. On ne s’aperçoit pas immédiatement de l’attention portée à la lumière dans l’exposition, or elle la rythme certainement. Les baies vitrées, habituellement occultées, ont été dégagées. Tous les soirs, en un mystérieux rituel performatif, l’équipe retourne « sur le dos »
A Cherry Table with a Walnut Brain et ferme les lieux en laissant les lumières allumées, « laissant émaner l’horreur ». À l’entrée, une petite forme a été creusée dans le sol en ciment brossé du centre d’art. Une petite forme de chapeau à larges bords similaire à celle révélée par l’imagerie médicale à la surface du cerveau de l’artiste. On imagine le geste primaire, l’acte exutoire, l’attention précise portée enfin à la netteté de la découpe. Irruption violente, imprévue, de la peur profondément intime et pourtant universellement comprise du couperet d’un diagnostic à venir. M.C.
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Life after life, Life after life 1, 2014 (Détail)
© Steeve Beckouet
Gregory Derenne — Galerie Bertrand Grimont •••
« Grégory Derenne — Un air d’aujourd’hui », Galerie Bertrand Grimont du 17 avril au 31 mai 2014.
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En 2010, Gregory Derenne marquait durablement les esprits lors de son exposition à la galerie Bertrand Grimont avec une série dédiée aux plateaux télévisés. Traitement classique pour sujets contemporains. Il y revient cette fois avec des huiles sur toiles noires d’où émerge un théâtre de la vie oscillant entre sacré et séculier. Des escalators aux intérieurs d’églises, son trait de pinceau sous-tend la même intensité. Le monde de Gregory Derenne émerge de la nuit, naît lorsque le monde est quiet. Ses moindres lueurs font de notre regard des papillons de nuit qui aiment s’aveugler dans un dernier grésillement. L.C.-L.
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Gregory Derenne, Escalator doré, 2012 — Huile sur toile noire — 96 × 130 cm (Détail)
Courtesy de l’artiste et galerie Bertrand Grimont, Paris
Gabriel Leger — Galerie Sator •••
« Gabriel Leger — Fétiche », Galerie Sator du 10 avril au 31 mai 2014.
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Gabriel Leger est un penseur-chasseur. Ce qui l’attire, l’intrigue, il aura le fantasme de le faire sien. Conserver les idées, telles des fétiches. Le bitume, mémoire du monde, connu depuis la haute Antiquité, se charge ainsi de figer (rendre solide par refroidissement, étymologiquement) certains objets. Ainsi des vinyles américains des années 60, dont il capture l’essence. Mais Gabriel Leger ne s’arrête pas à ce premier degré teinté d’adoration. Il s’agit aussi de salir, de rendre poisseux la douceur édulcorée des chansons d’amour qui faisaient fi d’une réalité historique tragique. Alors que tournaient ses disques, chantant en boucle des mots suaves, la guerre du Viêt Nam sévissait, emportant avec elle des millions de vies. L’histoire, chez l’artiste n’est jamais très loin. L.C.-L.
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Gabriel Léger, Fétiche (Détail)
Courtesy de l’artiste & galerie Sator, Paris
Bill Viola — Grand Palais
« Bill Viola », Les Galeries nationales du Grand Palais du 5 mars au 21 juillet 2014.
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Derrière les envolées spirituelles et la symbolique omniprésente, c’est à une expérience bien concrète que nous confronte Bill Viola, celle du temps présent, celui-là même qui est à l’œuvre dans le regard. Sous nos yeux, les images ne se succèdent pas, elles se forment, les couleurs s’emmêlent, se rencontrent et, des procédés à l’œuvre dans les vidéos de l’artiste émergent une pléiade de détails explosifs, motifs minuscules qui font se rencontrer matières, couleurs et formes. La contemplation et l’apparente lenteur cachent alors une infinité de révolutions. Une belle simplicité qui retourne les évidences ; l’artifice devient feu d’artifice. G.B.
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Bill Viola, Ascension, 2000 (Détail)
Courtesy of the artist & Bill Viola Studio, Long Beach, États-Unis
Robert Mapplethorpe — Grand Palais ••
« Robert Mapplethorpe », Les Galeries nationales du Grand Palais du 26 mars au 13 juillet 2014.
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S’il est relativement court, le parcours consacré à Robert Mapplethorpe au Grand Palais n’en est pas moins riche avec une concentration de près de 200 œuvres qui courent sur deux décennies d’une production qui porte en elle, dès ses débuts, la marque d’une quête, d’une recherche de l’émotion esthétique. D’un art radical à une image dominante, l’exposition dévoile l’ambiguïté constitutive de la démarche de Robert Mapplethorpe, creusant sans les sacraliser les sillons d’une œuvre aussi forte que déterminante de la représentation d’aujourd’hui. G.B.
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Robert Mapplethorpe, Lisa Lyon (Détail)
© Robert Mapplethorpe Foundation
François Morellet — Galerie Kamel Mennour •••
« François Morellet — C’est n’importe quoi ? », Galerie Kamel Mennour du 29 mars au 17 mai 2014.
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Il y a un humour démesuré chez Morellet. Heureuse ironie qu’annonce d’office le titre de l’exposition ;
François Morellet, c’est n’importe quoi ? Certes, les équations mathématiques de cet ancien industriel sont factices et ne mènent à aucune démonstration. Certes, ses œuvres sont un pied de nez permanent à l’histoire de l’art. Et pourtant, même s’il cultive une forme de sarcasme délicat, Morellet, à 87 ans, est toujours d’une rigueur absolument construite. Alors, cela a beau être « n’importe quoi », cela importe. Et cette exposition rend compte une fois de plus de la modernité malicieuse d’un artiste qui dès les années 60 activa lumière et mouvement, s’empara d’un matériau industriel pour faire vaciller la rétine du public et fit sien un vocabulaire géométrique sacré pour le sortir du temple, voire de l’église de l’art. L.C.-L.
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François Morellet, Pier and Ocean, 2014
(Détail) — En collaboration avec Tadashi Kawamata
© ADAGP François Morellet — Photo Fabrice Seixas — Courtesy de l’artiste et kamel mennour, Paris
Esther Ferrer — Mac/Val ••
« Esther Ferrer — Face B. Image / Autoportrait », MAC VAL Musée d'art contemporain du Val-de-Marne du 15 février au 13 juillet 2014.
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Avec cette très belle rétrospective intitulée
Face B. Image / Autoportrait, c’est une figure de l’art atypique et singulière qui se voit honorée par une institution française. Pionnière de l’art performatif et de l’implication de son propre corps comme sujet de ses œuvres, Esther Ferrer décline avec malice, dans cette exposition consacrée à ses « autoportraits », son visage à l’infini. Un monde ludique dans un espace temps, l’espace d’une vie. Dépouillée de toute fiction, cette multiplication de balises annule la linéarité du temps pour lui préférer une définition par soubresauts, par inspirations. Ce temps est proprement celui d’Esther Ferrer qui, à travers son art, ses gestes, sa pratique, offre le spectacle d’une véritable biographie universelle, d’une vie d’artiste, de la vie de l’art. G.B.
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Esther Ferrer, Vue de l’exposition « Face B. Image / Autoportrait », Mac/Val, 2014
© Slash-Paris
David Douard — Palais de Tokyo •••
« David Douard — Mo’Swallow », Palais de Tokyo du 14 février au 12 mai 2014.
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Il faut laisser aux impressions le temps d’aller pour ressentir combien le corps humain est au cœur de « Mo’Swallow », l’exposition personnelle de David Douard au Palais de Tokyo. Avec Tetsumi Kudo, qui fut un des premiers artistes à préfigurer un « post-humanisme » où Homme et technologies seraient réunis dans une nouvelle culture, une filiation s’impose de fait. Placée en fin de parcours comme un ultime encouragement à l’immersion fictionnelle, son œuvre semble être le cerveau agité duquel l’ensemble de l’exposition a essaimé. M.C.
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Vue de l’exposition monographique de David Douard « Mo’Swallow », dans le cadre de la saison L’Etat du ciel (14.02.14 — 12.05.14), Palais de Tokyo, Paris (Détail)
Courtesy galerie High Art — Photo : Aurélien Mole
Des hommes des mondes — Collège des Bernardins ••
« Des hommes, des mondes », Collège des Bernardins du 7 mars au 15 juin 2014.
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La proposition était belle. Pour penser le monde dans son expression nomade et globalisée, il fallait donner à voir des « œuvres bagages », pensées en mouvement. Certes, certaines installations sont fixées sur roulettes et d’autres invitent au voyage, mais cela ne suffit pas à offrir une image forte, encore moins une idée, de ce qu’est devenu notre monde pluriel ou collectif. Mais de quel monde cette exposition parle-t-elle au juste ? Bien trop vaste et générale, celle-ci aborde aussi bien le post-colonialisme avec l’artiste Rina Banerjee, que les nouvelles migrations avec Chen Zhen ou encore des traces de civilisation à travers le beau travail de Jacques Villeglé. Tout cela au service d’une « création d’un imaginaire collectif mondialisé ». Si les œuvres sont convaincantes, la pensée conductrice de fond déçoit quant à elle. L.C.-L.
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Franck Scurti, Snake Skin Map III, 2010 Peau de python — 68 × 87 cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein © DR