Min Jung-Yeon — Galerie Maria Lund — Point de vue

Min Jung-Yeon, L’aube à la falaise, 2020 — 19,8 x 40,7 cm — Encre de Chine et acrylique sur papier Photo : Thierry Estrade

Min Jung-Yeon — Galerie Maria Lund

Point de vue Article Le 2 avril 2020 — Par Guillaume Benoit

Au sortir de la carte blanche que lui offrait en fin d’année dernière le Musée Guimet, Min Jung-Yeon a proposé, à la galerie Maria Lund, une exposition de ses dernières œuvres sur papier qui poursuit son exploration des formes et des couleurs pour inventer la grammaire immobile d’une langue du mouvement.

« MIN Jung-Yeon — L’aube après la nuit », Galerie Maria Lund du 12 mars au 27 juin 2020. En savoir plus C’est que, Min Jung-Yeon, née en 1979 en Corée et passée par les Beaux-Arts de Paris, développe depuis une quinzaine d’années un œuvre qui érige un pont entre les cultures, les traditions et les formes qui s’accumulent dans ses œuvres, offrant des compositions qui abordent frontalement la question du paradoxe. Inspirée de la pensée de Lao Tseu aussi bien que de recherches scientifiques en physique quantique, Min Jung-Yeon associe les contraires, fait se chevaucher formes géométriques et dénivelés lyriques, accumulations ésotériques et lignes figuratives. Produit de cultures plurielles, l’artiste laisse entrevoir les courants multiples qui ont forgé son imaginaire.

Jung-Yeon Min, Vue de l’exposition L’aube après la nuit, 2020

De cette somme d’influences, de sa volonté de nous emmener dans les nombreux chemins de pensée qui ont présidé à leur création, Min Jung-Yeon nous projette au cœur de paysages invraisemblables, se lisant tantôt comme des blocs d’émotion, tantôt comme des sommes narratives qui nous plongent au creux d’un vertige dans lequel il est chaque fois aussi délicieux de se perdre.

Découvrez l’exposition en images :

Jung-Yeon Min, Difficile d’accepter la réalité, 2020 Encre de Chine et acrylique sur papier — 40,4 × 32,5 cm Courtesy of Min Jung-Yeon & Galerie Maria Lund