Artistes en questions
Slash inaugure sa série Artistes en questions, réalisée avec la complicité d’artistes qui se plient à l’exercice avec un sérieux qui nous honore. Récits intimes et réflexions d’envergure sur une pratique artistique ancrée dans l’histoire, le questionnaire Slash les invite à révéler des épisodes, des méthodes et des perspectives artistiques singulières qui nous éclairent sur leur démarche. Remis au centre du jeu, ils reviennent en toute liberté sur leur création et nous ouvrent la porte de leur univers mental.
Questionnant la vie secrète des espaces qu’elle investit, Pauline-Rose Dumas agence les contrastes en usant de matières et de formes ambivalentes où la raideur du métal, son matériau de prédilection, s’étire et s’étiole dans la tension d’une lutte contenue mais continue. Jouant du plein et des vides, des boucles et des déliés, ses compositions imposent leur morphologie scripturale au sol comme sur les murs pour réinventer à sa manière les fragments de narrations silencieuses. Lire l’article
Par la confrontation des matières et des formes, Garance Früh oppose des ordres sensibles pour faire naître la perception ambiguë des corps dans le monde. De la douceur à la rupture, de l’exclusion à la fusion au sein de la communauté des chairs, le corps se fait témoin et agent d’une sensibilité dont chaque pièce de l’artiste semble appeler à une remise en cause profonde. À travers une expressivité libérée et peut-être même libératoire, son vocabulaire esthétique convoque les stratégies de défense et structures de protection pour mieux attaquer de front ses sujets. Actuellement en résidence à Lafayette Anticipations et avant une exposition personnelle à la galerie Ciaccia Levi, elle revient pour nous sur sa démarche artistique. Lire l’article
En agglomérant, collant et rapiéçant divers éléments abandonnés ou isolés, Jot Fau réinvente un peuple manquant où les ordres et hiérarchies sont repensés. Animaux, humanoïdes et végétaux ressuscitent à travers des formes dictées par les interférences de la matière, de la rencontre et de l’opportunité qui figurent autant d’histoires que leurs réunions met en scène. Une poésie de la main qui s’empare du hasard et de la nécessité pour fonder sa logique de transformation organique où la réparation et le soin se font valeur génératives. Elle présente en décembre 2024 une exposition à Ojalá, Paris. Lire l’article