Lignes de vies — MAC VAL, Vitry •••
Vue de l’exposition Lignes de vies — Une exposition de légendes, MAC VAL, Vitry, 2019
© Slash-Paris, 2019
« Lignes de vies — Une exposition de légendes », MAC VAL Musée d'art contemporain du Val-de-Marne du 30 mars au 25 août 2019.
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En plus de constituer un vadémécum riche de vies d’artistes contemporains (toutes générations, toutes conditions et toutes obsessions confondues) qui a une vraie valeur de précis d’histoire de l’art en mutation, l’exposition parvient à la déjouer pour démontrer la plasticité de l’identité, l’intégrant dans une dynamique du devenir qui la fait transiter de matériau à matière même du propos. Une grande exposition. G.B.
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Angelica Mesiti — Palais de Tokyo ••
Angelica Mesiti, Vue de l’exposition Quand faire c’est dire, Palais de Tokyo, Paris, 2019
Courtesy galerie Allen, Paris & Anna Schwartz Gallery, Melbourne © Aurélien Mole
« Angelica Mesiti — Quand faire c’est dire », Palais de Tokyo du 20 février au 12 mai 2019.
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Avec une rare subtilité, Angelica Mesiti revisite, pour l’exposition
Quand faire c’est dire, une série d’œuvres de 2012 à 2017 qui, malgré leur petit nombre, assurent une immersion réjouissante dans un monde de partage et d’échange qui fait de chaque témoin-visiteur un acteur possiblement impliqué dans la performance en cours.
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Rouge — Grand Palais •
Petrov-Vodkine Kuzma, Fantaisie (détail), 1925
Musée Russe, Saint-Pétersbourg, Russie, © State Russian Museum, St. Petersburg
« Rouge. — Art et utopie au pays des Soviets », Les Galeries nationales du Grand Palais du 20 mars au 1 juillet 2019.
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Alternant joie foudroyante, souffle de vie et terrible agonie d’une inspiration arrimée à une réalité politique en trompe-l’œil, l’exposition « Rouge — Art et utopie au pays des Soviets » aux Galeries nationales du Grand Palais trace une oblique radicale dans l’histoire qui, au-delà du jugement, de l’éthique, offre un reflet parcouru de toutes ses intensités de la création soviétique du XXe siècle. Avec plus de 400 œuvres exposées, l’exposition est à découvrir jusqu’au 1er juillet. G.B.
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Pierre Leguillon — Fondation Ricard ••
Pierre Leguillon, vue de l’exposition « 見習うParler aux yeux, Learning from Looking », mars-avril 2019 — Fondation d’entreprise Ricard
© Slash-Paris, 2019
« Pierre Leguillon — 見習う Parler aux yeux Learning from Looking », Fondation d’entreprise Pernod Ricard du 12 mars au 27 avril 2019.
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Pierre Leguillon imagine à la fondation Ricard une exposition déstabilisante, ouverte et silencieuse qui, dans le paradoxe de son sérieux, fait chavirer le sens pour offrir une expérience décalée, instructive, où l’inspiration naît de l’intuition joyeuse d’un partage à réinventer. C’est alors le visiteur qui devient chambre d’écho et fait vivre ce dialogue, l’articule en silence dans le voyage de ses pensées, dans le heurt d’une œuvre de la réception d’une œuvre non pas faite mais déplacée. G.B.
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Take Care — La Ferme du Buisson, Noisiel ••
Stephanie Comilang, Lumapit Sa Akin, Paraiso (Come to Me, Paradise), 2016
Ferme du Buisson, courtesy de l’artiste © photo Émile Ouroumov
« Take Care — Exposition collective », La Ferme du Buisson, Centre d’art contemporain du 3 mars au 21 juillet 2019.
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L’ambition était de taille mais le défi est relevé. La commissaire canadienne Christine Shaw, après avoir mené pendant un an et demi à Toronto un programme de résidences, ateliers, expositions et publications, est à l’origine de cette exposition collective qui propose une réflexion sur le
care à travers les œuvres de neuf artistes contemporains. L.M.
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Louis-Cyprien Rials — Galerie Eric Mouchet ••
Vue de l’exposition Louis-Cyprien Rials, Par la fenêtre brisée, commissariat : Aurélie Faure, galerie Éric Mouchet, Paris, 2019
© Rebecca Fanuele
« Louis-Cyprien Rials — Par la fenêtre brisée », Galerie Eric Mouchet du 16 mars au 20 avril 2019.
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La singularité du travail de Louis-Cyprien Rials dévoilée dans cette exposition réside dans sa façon de voir la violence là où notre regard ne la chercherait pas avec évidence : dans le calme et le vide. Questionnant l’insaisissable, à la manière d’une ruine ou d’une empreinte, les œuvres exposées composent un ensemble cohérent. L.M.
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Theaster Gates — Palais de Tokyo
Theaster Gates, Altar (Autel) — Vue de l’exposition Theaster Gates, Amalgam au Palais de Tokyo, 2019, 0
© Slash-Paris, 2019
« Theaster Gates — Amalgam », Palais de Tokyo du 20 février au 12 mai 2019.
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Avec
Amalgam, l’exposition proposée par le Palais de Tokyo manque malheureusement l’occasion de mettre en valeur cette démarche unique. Une quinzaine d’œuvres dont une demi-douzaine d’installations comportant un ou plusieurs éléments et un film font triste figure dans un parcours qui met pourtant très justement à l’honneur un œuvre et une pratique qui s’inventent à mesure que Theaster Gates agit. S’il méritait ainsi très certainement de figurer en tête de proue de cette nouvelle saison du Palais, l’attribution des espaces principaux qui lui a été faite semble plus célébrer sa notoriété nouvelle que répondre au foisonnement créatif d’un nouveau projet.
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Julie Béna — Le Jeu de Paume •
Julie Béna, Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité, 2019 Vidéo
Coproduction : Jeu de Paume, CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux et Museo Amparo, Puebla © Julie Béna et Galerie Joseph Tang
« Julie Béna — Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité », Jeu de Paume, Concorde du 12 février au 2 juin 2019.
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Inspirée par des réalisateurs tels que Miyazaki, Ed Atkins ou Jordan Wolfson, la vidéo d’animation de Julie Béna nous plonge dans un univers aérien aux stigmates futuristes, où l’architecture, les jeux de transparence et les perspectives dessinent une traversée éthérée et vertigineuse où chaque surface semble constituer le dernier palier avant le vide. Avec une œuvre énigmatique et troublante, l’artiste parvient à insérer du jeu entre les lignes du réel et de la fantasmagorie, les univers visuels oscillant de l’anticipation ésotérique au ludisme de l’animation et surtout les biais d’une narration où silences, paroles énigmatiques s’accordent à une pensée du mouvement et de la progression qui passe par les sens, eux-mêmes trompés par les artifices de la création tridimensionnelle. G.B.
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Julien Creuzet — Palais de Tokyo
Julien Creuzet, Vue de l’exposition au Palais de Tokyo, 2019
© Slash-Paris, 2019
« Julien Creuzet », Palais de Tokyo du 20 février au 12 mai 2019.
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L’exposition de Julien Creuzet entasse les matières et les sons, les formes de spatialisation contradictoires avec pour simple fil rouge des jeux de mots qui prennent bien soin de cocher les cases de l’autojustification en convoquant l’histoire, la fiction, la science-fiction et le temps pour offrir le contraire d’une narration ; l’allitération fiévreuse d’une complainte creusée d’oppositions manichéennes dont la simple « performativité » fantasme l’effectivité. G.B.
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Luigi Ghirri — Jeu de Paume ••
Luigi Ghirri, Modena 1973 CSAC, Università di Parma
© Succession Luigi Ghirri
« Luigi Ghirri — Cartes et territoires », Jeu de Paume, Concorde du 12 février au 2 juin 2019.
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Ghirri s’approprie des paysages de fiction usant de l’image pour reproduire le fantasme d’une géographie lointaine. Sa photographie, si elle en neutralise les effets, révèle pourtant la part ambiguë de la propension de la société à l’évasion. C’est certainement cette part d’imaginaire, cette invitation radicale, sous ses airs de catalogue raisonné du réel qui touche le plus au sein de l’exposition, chaque petit format se révélant fenêtre possible sur un monde dont l’équilibre ne tient que sur l’instant de sa captation et notre propre capacité à la recevoir. G.B
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La Collection Courtauld — Fondation Louis Vuitton ••
Vue de l’exposition La Collection Courtauld — Le Parti de l’Impressionnisme à la Fondation Vuitton, Paris, 2019
© Slash-Paris, 2019
« La Collection Courtauld — Le parti de l’impressionnisme », Louis Vuitton du 20 février au 17 juin 2019.
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Proposant un parcours aéré et de qualité même si, collection personnelle oblige, les œuvres sont parfois inégales, l’exposition offre une scénographie osée avec ses couleurs marquées donnant à chaque salle une véritable identité avec, à noter, une excellente visibilité des tableaux grâce à un éclairage subtil (magnifiant même celles sous verre). Un pari réussi qui, en plus de son équilibre avec une centaine de pièces, s’attache réellement à travailler l’identité d’un collectionneur singulier et parvient à dessiner une perspective sur des œuvres ancrées dans l’imaginaire collectif. G.B
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Paul Pouvreau — CPIF, Pontault-Combault ••
Paul Pouvreau, Passé simple, 2014 — 62 × 84 cm
© Paul Pouvreau
« Paul Pouvreau — Le magazine des jours », CPIF — Centre photographique d’Ile-de-France du 19 janvier au 14 avril 2019.
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Dans ce théâtre du quotidien — la maison, la ruine, la rue, le chantier, la périphérie -, Paul Pouvreau fouine. Avec son appareil, il décortique les angles bizarres, les rebuts, charognes, décombres (comme le fait aussi bien la photographe Julie Hascoët dans son livre du même nom), mais aussi les point de fuite absurdes, les paréidolies, tout cela afin de construire de nouvelles images. Avec ces perspectives qui ouvrent souvent sur quelque chose de loufoque, Paul Pouvreau bâtit un monde à la banalité sublime : les architectures se distordent et les figure hybrides se rencontrent dans une osmose brinquebalante. C.T.
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Florence Lazar — Jeu de Paume ••
Florence Lazar, Confessions d’un jeune militant, 2008
Production Fort du Bruissin, Francheville — Cnap, Paris
« Florence Lazar », Jeu de Paume, Concorde du 12 février au 2 juin 2019.
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Le parcours rétrospectif exigeant proposé par le Jeu de Paume trace une diagonale d’enjeux sociaux et historiques intéressante dans le rapport de l’artiste à l’extériorité, son déplacement vers des zones géographiques éloignées et la proximité parfois autobiographique du thème abordé. Une série de photographies borde la demi-douzaine de vidéos qui sont autant de plongées dans des histoires riches et accidentées nous emmenant de la Serbie à la Martinique, de l’intimité d’un salon familier à une rue du quartier de La Goutte d’Or. G.B
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La Vérité n’est pas la vérité — Maba de Nogent •
La Vérité n’est pas la vérité, vue de l’œuvre de Nina Canell dans l’exposition à la MABA de Nogent, janvier 2019
© Slash-Paris, 2019
« La Vérité n’est pas la Vérité », La MABA du 17 janvier au 20 avril 2019.
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Si ses fondations s’intègrent d’emblée dans les paradoxes d’une époque qui cherche ses outils intellectuels de résistance, l’exposition agit comme un révélateur des ambiguïtés de son sujet et, prenant le risque de multiplier les perspectives, manque certes d’une consistance absolue mais parvient, par la réussite singulière de certaines pièces, à frayer un chemin vers une pensée véritablement nouvelle, libérée du piège de la seule performativité du discours. G.B
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La Rivière m’a dit — Le Plateau, Paris ••
Margaret Salmon, Bird, 2016 Collection frac île-de-france
© Margaret Salmon
« La Rivière m’a dit — Exposition collective », Frac île-de-france, le Plateau du 23 janvier au 14 avril 2019.
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Toujours aussi juste et subtil dans ses choix, se refusant à toute facilité et allant même à l’encontre d’ambiguïtés de sens, ce commissariat de Xavier Franceschi évolue avec une légèreté et une profondeur qui célèbre la complexité autant que l’attractivité éthérée des œuvres présentées. L’exposition articule en cela un souci écologique porté par une logique d’échos où les mondes autarciques partagent et profitent chacun de manière singulière d’une nature qui se révèle dans sa neutralité essentielle. G.B
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