Reviews (french only) — Slash Paris

Le Bal exhume un corpus de livres de photographies rares, voire introuvables, publiés en Amérique latine au siècle dernier. Un parcours qui ponctue de longues années de recherche. Edifiant.

Du 11 février au 24 mars, La galerie Praz-Delavallade accueille Julian Hoeber pour sa seconde exposition personnelle en France. Une initiative réjouissante tant le travail de cet artiste, encore peu exposé en France, soulève de problématiques liées à l’histoire de l’art.

La mise en regard des œuvres de Varda Caivano avec les œuvres de Marie Cool et Fabio Balducci audacieusement orchestrée par l’exposition Is Resistance Useless ? par la galerie Marcelle Alix propose un angle passionnant dans l’appréhension des œuvres présentées.

À contresens des écoles et des modes, le projet d’É. Royer et Y. Gourmel assume jusque dans son titre cette approche inédite de l’histoire de l’art. En appeler sans détour au « sentiment » pour exposer l’art contemporain relève d’une audace qui n’a rien du simple effet d’annonce.

Hommage singulier et délicat. Ainsi sonne l’exposition de Markus Raetz à la Bnf, consacrant la fidélité de l’institution à son œuvre depuis son origine, dans les années 60. Un dialogue doux et profond avec sa création à découvrir jusqu’au 12 février prochain.

Richard Fauguet est drôle. Les œuvres de Richard Fauguet sont drôles. L’œuvre de Richard Fauguet, elle, est grande. Les prémisses ne laissent pas toujours augurer des conclusions ; c’est la preuve apportée par cette exposition personnelle de l’artiste.

Crânes, dépositions, vanités et cadavres s’installent à la Maison Rouge. À l’image des cabinets de curiosités des XVe et XVIe siècles, il s’agit non pas d’un simple pêle-mêle d’objets mais d’une constellation d’œuvres autour d’un motif traversant les âges : la grande faucheuse.

Chaque rencontre avec l’œuvre d’Albert Oehlen est un drame magnifique, la promesse d’une perte autant que d’un retour, imposant des modalités nouvelles pour explorer les possibilités visuelles de la toile.

Après le renouveau du Salon de Montrouge, qui a acquis ces dernières années une qualité indéniable, Jeune Création 2011 poursuit le sillon tracé en matière d’artistes émergents et propose, lui aussi, un parcours qui se bonifie avec le temps.

En choisissant de déployer un versant plus noir de l’artiste japonaise Yayoi Kusama, malade et prisonnière de ses hallucinations, le parcours proposé par le centre Pompidou touche du doigt une vérité grave : le pop art est tragique.

Le protocole ne manque pas de séduction : mettre en relation les travaux d’une génération d’artistes issus de l’Ensba depuis 2000 avec les événements politiques, économiques et sociaux de cette décennie, sans pour autant réduire les premiers à la simple illustration des seconds.

Délibérément situés dans une certaine marge en termes de production artistique, João Maria Gusmão et Pedro Paiva feraient presque figure d’extra-terrestres. Au point d’établir une « Alien Theory », titre de leur exposition personnelle présentée au Plateau.

Célébrer le premier anniversaire du Bal sous le signe de la guerre est un acte fondateur fort. Topographies de la guerre, en engageant une réflexion sur la représentation de la guerre, expose un art qui questionne son époque et féconde le regard de son intelligence.

Du 10 septembre au 22 octobre, l’espace Level One accueille une figure injustement méconnue de la création. Poète, artiste, non-art artiste, Tamás Szentjóby, ici sous pseudonyme Tamas St. Turba, présente un atelier de réflexion aussi vivant qu’inspirant.

Du 10 septembre au 08 octobre, l’exposition Foolishness chez Rabouan-Moussion présente les dernières oeuvres Kirill Chelushkin. Installations sculpturales liées à l’histoire autant qu’à l’actualité, le travail de l’artiste frappe fort, mais frappe bien.

Présenté par la galerie Michel Rein du 09 au 24 septembre, le Solo Show d’Armand Jalut vient confirmer le talent d’un artiste singulier de la scène française qui continue d’inventer son propre regard sur le monde, plein d’une bizarrerie distinguée.

Une entrée passionnante dans l’œuvre Jannis Kounellis qui impose, dès le début de sa carrière, la vision d’un art dépassant les valeurs traditionnelles de la représentation et dessine en filigrane les chemins que son art empruntera par la suite.

Trente-cinq années de travail et quelques deux-cents images pour découvrir, avec cette rétrospective très réussie de Jane Evelyn Atwood à la Maison européenne de la photographie, une autre idée du photojournalisme, tout en pudeur, mais pour mieux servir la force du témoignage.

Jusqu’au 23 juillet, la galerie des Filles du calvaires propose, avec Intentions fragiles, un parcours thématique et offre une exposition collective de qualité. Un pari réussi pour la galerie qui, avec 14 artistes, offre une perspective réjouissante sur l’art contemporain.

« La communauté est ce qui s’oppose au propre ». Un axiome qui pourrait bien s’effondrer sous le poids des plus de 200 œuvres de l’exposition « My Winnipeg » présentée à la maison rouge tant les trois parcours qui la composent partagent une même intelligence, une même énergie…

Claude Cahun n’est pas né(e) à la bonne époque. Inconnue jusqu’en 1980, il fallu des yeux contemporains pour savoir aimer son œuvre. Une injustice réparée par le musée du Jeu de paume qui, jusqu’au 25 septembre 2011, lui consacre une monographie exceptionnelle.

L’œuvre de Nick Devereux, présentée par la galerie Bugada & Cargnel, est un manifeste. Un manifeste de la forme, un manifeste du regard. Derrière le prodige technique, derrière les références classiques, Devereux impose un nouveau regard. Derrière, mais surtout devant.

Anarchiste et mondain. Un titre implicitement contradictoire qui parvient pourtant à réconcilier Van Dongen à lui-même. En effet, l’imposante monographie du musée d’Art moderne sonne comme une sortie de purgatoire du peintre, un rachat de l’homme qui a été mal jugé.

Tourné par Sarah Maldoror dans les années 1970 en Guinée-Bissau pour témoigner de la place des femmes et des enfants dans la lutte contre l’armée portugaise, le film « Des fusils pour Banta » est confisqué par l’armée algérienne qui l’avait financé et disparaît ensuite.